11-08-2018
Mont Blanc
4000
D
1

Avec Babeth, vendredi soir, après échanges de coup de fil, nous nous décidons pour passer le WE d'aller voir le glacier du Géant. L’organisation est rapide.

Samedi :
La dent du Géant est une des aiguilles les plus illustres du massif. Cela sera un bel objectif.
Un même pointement adossé à un relief important perdrait beaucoup de son attraction mais, heureusement, l'isolement de la dent du Géant a fait son succès.
Ainsi, samedi matin, 7h00, nous sommes tout sourire dans le téléphérique de l’aiguille du midi.
Au environ de 13h00 nous attaquons la voie après avoir gravi un long et § ?:! pierrier. Après 3 longueurs, les cordées de devant sont en vue. Elles sont nombreuses et lentes. À mi-sommet, après un débat, nous décidons de faire demi-tour. Cela nous permettra d’arriver pour le second service au refuge du Torino.
Depuis le mi-sommet, la vue est splendide, et plus précisément sur le grandiose versant sud-est du mont Blanc.
https://www.camptocamp.org/routes/54431/fr/dent-du-geant-face-sw-par-les-plaques-burgener

Minuit, branle-ba de combat dans le dortoir, c’est déjà le premier départ, non des gens se couchent $ ?£§ … à oui, les cordées dans la dent du Geant…

Dimanche :
L'escalade dans le massif du Mont-Blanc obéit à quelques règles imposées par les particularités locales, en une sorte de compromis inspiré de l'éthique anglo-saxonne (usage exclusif des coinceurs) et adapté à la sauce continentale (protections fixes en place).
L'abondance et la géométrie des fissures en granite font que celles-ci se prêtent particulièrement bien à l'usage des coinceurs, traditionnels ou mécaniques. C'est par conséquent le moyen de protection le plus fiable, et il serait dommage d'abandonner une telle sécurité au profit d'un matériel fixe soumis aux aléas du temps.

Ainsi nous décidons une belle escalade au début connu sous le nom "Petit Capoussin". Puis devenu un classique depuis son altesse sérénissime le Roi de Siam ...
Donc nous voilà dans la voie Serenissime. Nous perdons assez rapidement notre sérénité et serons obligés de faire demi-tour devant une fissure que nous n’arrivons pas à protéger ni à passer.
https://www.camptocamp.org/routes/347524/fr/roi-de-siam-petit-capoussin

Il nous faut trouver une course brève, facilité d'accès, retour inexistant ...
Voici quelques ingrédients que possède l’arête des cosmiques. C’est une première pour Babeth.
Au environ de 13h00 nous sommes au départ de l’arête. Mais déjà d’autres cordées arrivent.
Ce secteur a l'allure d'un mini-luna-park d'altitude envahi par des hordes d'alpinistes les beaux jours d'été.
En revanche, pour l’avoir réalisé en hiver et au printemps les lieux retrouvent une solitude quasi virginale.
Arrivée au rappel, il y a environ 45 minutes d’attente. C’est vrai le rappel n’est pas classique. Cela devrait avoir pour effet de fluidifier pour le passage du crux. Mais non, encore attendre. Il y a des cordées d’espagnols, de hollandais…
Cela va être notre tour. Babeth, regarde la dernière cordée de trois passer. Celui du milieu pas très dégourdi, tout tremblotant, frôlera la correctionnelle à plusieurs reprises.
Babeth : As-tu fait plusieurs fois l’arête ?
Gilles : Oui, mais il ne faut pas regarder ceux qui sont devant.
Babeth : Es-tu passé en tête ?
Gilles : Oui
En sortie de passage : Babeth : Finalement cela se passe bien…
Un peu énervé, nous décidons de jouer des coudes. Les cordées accélèrent, vexées de se faire doubler par une dame, on entend : « go », « mouve ».
https://www.camptocamp.org/routes/53884/fr/aiguille-du-midi-arete-des-cosmiques

Puis le téléphérique, on nous donne un ticket pour la prochaine benne, l’attente sera relativement courte pour un WE qui approche les 4800 personnes transportées.

Conclusion : Paysage magnifique, de belles couleurs, courses à réaliser hors période d’affluence.