12-07-2020
Mont Blanc
2054
1769
3823
PD
1 (Gabriella)
1

Sur une idée de Luc Peries, nous avons gravi le Mont Dolent, où se rejoignent en toute amitié la Suisse, la France et l'Italie. Bon, n'y voyons pas un symbole, mais le sommet est étroit et malcommode, on y reste juste le temps de la photo en craignant de faire tomber son sac loin en bas, mais la Madone veille (italienne ou française, la Madone ? certainement pas suisse).

Nos 2 cordées étaient bien sûr internationales : une franco-mexicaine (Gabriella), un anglais (Ivo), 2 français (Luc et moi), la classe ! Il fallait çà pour rendre hommage aux premiers ascensionistes, mes 2 héros, Michel Croz et Edward Whymper, auquels s'ajoutèrent un Payot, un Charlet et un Reilly un beau jour de 1863.

Revenons en 2020. Nous avons choisi le versant italien, sans doute pour les bonnes glaces et le café que nous avons pu déguster au retour de la course, à la gare toute neuve du téléphérique du Monte Bianco.

Nous avons déposé la voiture au 1er parking du val Ferret et pris, masqués, le bus navette (toutes les 10 minutes, gratuit) qui nous a conduit au départ du sentier. Le sentier balisé (Tour du Mont Blanc) amène au grand col Ferret, duquel il faut redescendre un peu pour atteindre le petit col Ferret et, de là, monter au refuge bivouac Forio. C'est plus long que le sentier direct vers le petit col Ferret mais bien plus confortable, on l'a compris à la descente (ce chemin direct est très, très raide, et glissant après la pluie). 1000m de dénivelé. Refuge bivouac de 19 places, avec couvertures, confortable. A 10, on était bien. Le lendemain, départ sous les étoiles à 4H00, en crampons. Finalement, comme la neige portait très bien et qu'elle allait jusqu'en haut, on n'a pas emprunté l'arête rocheuse qui est dans le topo, on a remonté la pente neigeuse jusqu'au sommet, parfois bien raide (45°). Il nous a fallu 3 heures.

La descente a été plus fatigante et plus longue, mais un bon repos au bivouac sous un ciel sans nuages, face à l'aiguille du Triolet et les Grandes Jorasses en point de mire, est bien ressourçant. On a quitté ce havre avec un peu de regret.

Et puis, sentier direct bien raide, baignade dans la rivière, re bus navette, glaces et café, tunnel sombre, débouché sur une vallée urbanisée, retour au QG du Gaul. Ivo a replié ses 2 mètres dans sa Clio et s'en est retourné à Lyon où l'attendait son dur labeur de jeune chercheur en quête de doctorat. Gabriella et Luc sont partis en quête d'un autre sommet blanc et moi, d'une paroi de granit.

Vive le camp du Gaul