Arrivés au camp dans la nuit, Pujolidal express le matin à la Tête de la Maye, puis montée au refuge du Châtelleret en fin de journée où nous rejoignons le reste des gaulois déjà installés.
Démarrage groupé le matin vers la Tête Sud du Replat, puis séparation vers la VN pour les uns, vers la face sud pour les autres. Fin d’approche sur neige un poil raide et regroupement dans la rimaye avec le groupe « placebo » : comme l’a évoqué Sylvie, ça tchatche ! De très belles lumières au lever du soleil dues aux nuages qui commencent à s’amonceler méchamment… Le vent froid ne tarde pas à se lever, et on commence à empiler les couches de vêtement : ça caille !
Arrivés au premier relais, je suis complètement frigorifié ! Je m’interroge sur la suite : le ressaut vertical qui suit me semble bien raide pour du 4 sup, aucun piton visible… J’essaye à droite, puis à gauche, ce qui nous fait perdre pas mal de temps… Nous avons de plus en plus froid, le vent est de plus en plus fort sur ce pilier bien proéminent, j’envisage sérieusement la retraite… Christine me remotive, et j’attaque la partie raide, qui n’est finalement pas si dure et se protège bien. Ensuite, ça déroule, mais toujours dans une ambiance glaciale : la voie est belle et intéressante, mais il y avait longtemps que nous n’avions pas eu aussi froid en montagne ! Et le rapport approche/escalade est un peu faiblard.
Casse-croûte vite avalé au sommet, descente par l’itinéraire classique qui évite le col sur du terrain « Oisans », c’est-à-dire bien pourri, encore une pente de neige raide où il faut rester vigilant, avant de retrouver des pentes plus débonnaires, puis les traces et le sentier qui ramène au refuge, en même temps que des températures plus clémentes. Retour au parking avec les premières gouttes. Fin d’une belle et longue journée en montagne.