07-06-2015
Vanoise
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Nous montons au refuge des Evettes entre 11h et 13h, par une météo encourageante... Et sans pause, car "il faut faire des pauses à des endroits logiques". L'après-midi, manips de corde avec notre guide Pierre : noeud en huit, noeud de chaise, tête d'alouette, cordelette autobloquante (prussik), utilisation de poulies etc. Mise en pratique pour le mouflage (technique qui permet de lever un poids avec un effort minime) et la remontée autonome sur corde : très utiles en cas de chute dans une crevasse.

 

Nous passons la nuit au refuge (non gardé). Nous sommes trop nombreux pour un seul réchaud et la cuisson des plats est donc, au choix, très longue ou... incomplète. Nous testons ainsi le Smecta aromatisé aux pois cassés. Un délice ! Quant aux dortoirs... nous frôlons la surpopulation.

 

La météo devient capricieuse le dimanche. Il pleut (des cordes), ce qui nous empêche de partir à l'heure prévue pour l'Albaron (altitude 3638 m, première ascension en 1866). Nous nous réorientons vers la Pointe Francesetti, plus modeste avec ses 3425 m.

 

Nous progressons sur chemin humide puis, crampons aux pieds, sur neige de printemps et enfin le glacier du Grand Méan. La pente est assez tranquille et nous pouvons utiliser nos bâtons, beaucoup plus commodes qu'un piolet. Arrivés au col de la Disgrâce (3232 m), un nuage s'installe sur "notre" Pointe Francesetti. Elle est là, elle nous nargue avec sa roche et son sommet modeste mais tout de même sommet, mais la météo ou plutôt le nuage menaçant en décide autrement et pour nous c'est vraiment le col de la disgrâce (tout un symbole, tremblez, vos horoscopes de l'été sont fichus) ! Nous redescendons sans avoir fait la partie technique de l'ascension, sur rocher.

 

Arrivés au niveau du front du glacier, nous entamons un nouvel atelier. Il s'agit notamment de créer un corps mort avec le piolet. Nous apprenons aussi la technique du piolet éjectable. Surtout ne pas se tromper de corde, sous peine d’être éjecté avec le piolet. Pendant ce temps, le nuage a quitté la Pointe Francesetti.

 

Sortie un peu moins exigeante que prévu sur le plan sportif, donc. Mais nous avons beaucoup appris dans les manips de corde, les paysages étaient (sans surprise) somptueux et le rythme finalement assez reposant (après tout, c'était dimanche).

 

Nous apprendrons plus tard que Pierre a fondé la LDNCPA (Ligue de Défense du Noeud de Chaise dans la Pratique de l'Alpinisme).

 

Ce compte-rendu est collaboratif : plusieurs Gaulois ont mis la main à la pâte.