14-07-2015
Ecrins
1060
4102
PD
11h
David et Lionel

Lundi 13 juillet. 

Après l'ascension des agneaux et une pause au refuge du glacier blanc, nous remontons d'un bon pas le glacier direction le refuge des écrins 3100m.

En moins de 2h  le tour est joué et nous arrivons juste pour le repas. 

Mardi 14:

Réveil 2h50. Nous partons avec le peloton mais au bout de 5min, nous nous rendons compte que nous avons oublié la corde.  Le plus jeune remonte pendant que David et moi contemplons la voie lactée. 

En prenant pied sur le glacier je découvre UN beau crampon abandonné sur la neige. Aujourd'hui nous ne serons donc pas les seuls à oublier des choses.

A la montée,  on croise effectivement un type qui redescend en courant.

Arrivés au pied des difficultés le jour se lève et les sommets se dévoilent. 

Il ne fait pas froid il ne faut donc pas traîner car sinon la descente va être longue.

Sous la barre au niveau de la traversée, David nous motive finalement pour l'arête NE et nous bifurquons sur la gauche.

Nous franchissons la rimaye en glace vive et David regonflé est à la manoeuvre. De mon côté, c'est la première fois que j'utilise des piolets traction mais j'ai confiance en mes deux partenaires que j'ai appris à connaître aux Agneaux. Nous parcourons environ 100m en glace plus ou moins bonne et au minimum 50° de pente.  Je me régale. 

Nous butons enfin contre du rocher. Mais les choses se gâtent.  Le rocher est très délité. Tout s'écroule autour de nous et nous préférons renoncer. Nous entamons la redescente par un rappel  de 20m sur le seul gros rocher qui semble tenir. Puis nous trouvons un relai sur un piton que nous améliorons comme nous pouvons. Notre corde de 55m nous permet juste de franchir la rimaye et c'est donc Lionel qui sera chargé de confectionner un abalakof pour tirer le dernier rappel. 

Au regard de la température très clémente nous décidons de ne pas continuer vers le dôme et nous entamons la descente. 

Vers 14h nous nous étalons au bistrot du Pré de Mme Carle les pieds défoncés mais contents de nos deux belles journées en altitude.