A l'approche du weekend de la Toussaint, une seule question : Gorges de la Jonte ou Calanques ?
Romain en revient, mais nous en sommes convaincus : The place to be, c'est les Calanques.
Nous arrivons de Lyon le samedi midi : avec ses approches courtes, le Cap Canaille constitue donc une option évidente. Bien connu pour ses exploits en haute montagne, mon coéquipier tente une timide proposition d'alternative à la Sainte Victoire et son escalade typée dalle, dont il est également grand spécialiste... le niveau de la mer et quelques passages clés du topo proposé ("dévers physique", "toit exceptionnel") semblent le sortir quelque peu de sa zone de confort ! Moi aussi, mais la voie est réputée comme bien équipée. Les photos aident à le convaincre, et nous nous dirigeons donc vers "Vieille Canaille". Un seul rappel et quelques minutes de marche nous amènent rapidement au pied de la voie.
Un chi-fou-mi gagné plus tard, Romain attaque la 1ère longueur, mais la voie prend tout son caractère à partir de L3, un magnifique mur vertical et technique, en rocher parfait. En second, mon attention est bizarrement plutôt captée par le toit de L4 que l'on aperçoit déjà. La gorge sèche, j'attaque donc ce qui est mon premier "vrai" toit. En m'engageant, je sens la sangle du casque qui appuie sur ma gorge, et le casque qui se décolle des cheveux ! Les repères sont un peu bousculés mais les prises sont franches, et je cale un talon à peu près au niveau des épaules : à ce moment, j'ai un sourire jusqu'aux oreilles. Ce Cap Canaille est vraiment magique !
Romain me rejoint rapidement et attaque la longueur suivante, superbe, annoncée comme un "pilier aérien" mais qui réserve tout de même encore un beau surplomb à passer. La dernière longueur est magnifique elle aussi, en dévers à bonnes prises suivi d'une belle traversée plein gaz.
Cahier des charges rempli ! Variée et ludique, cette voie donne le sourire (et un peu mal aux avants-bras).