Quand on a acheté le topo (superbe !), on a coché plein de pages. Arrivés sur place, on se demande à quel moment le temps va se mettre au beau, ou au moins au « pas trop mauvais »… En attendant, on profite de la beauté des îles, vraiment sympas. On aura finalement le temps de faire deux voies dans le secteur d’Henningsvaer, avec un temps correct. Pour les classiques proches de la route, il faut d’abord dealer avec les queues au pied des voies… dès que le soleil apparaît. On s’est mis en jambes dans les 4 longueurs de la très classique Gandalf (trois cordées devant…), par la variante Gun’n’Roses (pour éviter un peu d’attente…). Très beau, facile à protéger, et ambiance sympa très internationale au pied, dans la voie, aux relais, et au sommet : finalement très exotique !
Le lendemain, ce sera une autre grande classique : Bare Blabaer, 7 longueurs pour 236m, au fond du Djupfjord. Marche d’approche très wilderness, une (très) grosse heure pour arriver au pied d’un bouclier de dalles rayé par des fissures parfaites. Aucun équipement dans la voie bien sûr, sauf les quatre derniers relais correspondant aux quatre premiers rappels. Vraiment beau, dans une ambiance très sauvage, et comme on est parti tard, on sera seuls dans la voie. Concentration maximale dans l’avant-dernière longueur mouillée et pas facile à protéger. Et vive le soleil de minuit qui permet de partir à n’importe quelle heure et de grimper sans se soucier de redescendre avant la nuit, qui n’existe pas !
Au final, un potentiel vraiment important et varié, du bloc aux voies de 1000m, dans une nature sauvage et superbe. Le seul bémol vient de la météo que l’on pourrait qualifier de capricieuse… Nous, on a bien aimé le cocktail !