17-02-2013
Bauges
1000
700
1900
F
2

Des monceaux de neige tombés dans la semaine jusqu'aux bords des lacs, le froid persistant, l'anticyclone qui s'installe, le BRA coincé sur risque 2, toutes les conditions étaient réunies pour aller découvrir les Bauges à ski. C'est si rare qu'il fallait bien en profiter.

L'objectif de samedi était la combe aux chevaux, dans la vallon d'Arclusaz. On gare la voiture à côté d'une trentaine d'autres dans le fond froid, très froid, du vallon de Bellevaux, à 700m. On monte dans la forêt (ah, les raides sentiers forestiers baugeus), les arbres sont chargés de neige, le soleil nous cueille délicieusement à la sortie de la forêt, le grand vallon d'Arclusaz resplendit de lumière, on monte sur le flanc Est au milieu des arbres, car lorsqu'on a vu les dalles de la combe aux chevaux l'été, on craint de s'y risquer à skis. Le sommet n'est pas haut (1880m) mais si on se penche, c'est carrément vertigineux. En face de nous, sur le versant ouest du vallon, il y a partout des skieurs. Et même dans un couloir du Péclod (çà doit être Tardivel !). Neige canadienne pour descendre, on dessine des festons dans une pente vierge. Le sentier dans la forêt requiert sang froid et réflexes. On retrouve le frigo du parking.

Dimanche, objectif Bonnet de Chérel, une petite bosse au-dessous de la formidable barre rocheuse de l'Arcalod. On gare la voiture à la sortie du hameau de Précherel, au-dessus de Jarsy(980m). Fait froid ! on avance dans le traditionnel chemin forestier, arbres chargés,lumière bleue foncée, sentier raide qui réchauffe, sortie de forêt, soleil, chalets enfouis à la Samivel, et des pentes blanches et scintillantes partout. On n'est pas tous seuls et on sait pourquoi, cet endroit est magique. Le Bonnet de Chérel est un vrai petit sommet pointu bien fier qui domine le col de Chérel du haut de ses 1990m, injustement oublié par l'IGN. On choisit de redescendre par la combe secrète et ombragée qui sépare le Bonnet des rochers de l'Arcalod. La neige est froide et douce, toujours le Canada, çà glisse sans bruit, il n'y a plus personne. En bas, Il faut remettre les peaux pour remonter au col de Chérel pour le pique nique. La neige coule des rochers qui se réchauffent. Il faudra reprendre le chemin étroit et raide, mais cette fois, on est aguerris. Et sur le chemin du retour, boire un chocolat chaud et faire le plein de chocolats à la chocolaterie des Bauges, bien sûr! C'est beau, les Bauges, l'hiver !