A peine arrivé à Ailefroide pour la semaine du camp du Gaul que nous décidons de profiter au max de la fenêtre météo qui nous est offerte. En effet il a neigé autour de 3000m l’avant veille et les prévisions sur la semaine restent incertaines. En fait il fera beau toute la semaine, mais ca nous ne le savons pas encore…
Sur la proposition de Geoffroy nous choisissons cette course d’arête pas trop haute pour éviter la neige fraichement tombée et relativement courte pour se mettre en jambe.
Départ à 7h30 du pré Madame Carle et non pas du refuge du glacier blanc comme il est d’usage, mais comme on est en forme et que la course et plutôt courte cela ne nous effraie pas…
Le temps de se chauffer un peu et nous arrivons au ref du glacier blanc en 2h env, après une rapide halte topo/condition du rocher et nous repartons vers le lieu du tournage, de la, ou plutôt DES pointes des cinéastes qui sont au nombre de 6 (pour la classique) à 7,8,9 pour les variantes…
Petite recherche d’itinéraires dans la moraine puis sur la vire et nous arrivons à l’attaque de la première pointe. Arrivé sur le fil on peut commencer a apprécié l’ambiance de cette belle arrête que nous observons depuis notre départ du refuge. Nous sommes seuls et toutes les conditions nous semblent réunies pour une belle course.
Marie entre dans la danse puis on évolue en réversible de façon a se repasser friends et sangles que l’on met un peu partout, notre tour de contrôle (Geoff) reste au milieu pour superviser les opérations. Les difficultés restent moyennes mais on prend bien le temps de protéger et de se poser les bonnes questions sur le choix du meilleur itinéraire.
C’est au passage du toit que nous allons rencontrer le plus de difficultés durant cette course. Bien que les pitons en place nous rassurent un peu ce passage n’est pas très engageant, pas très prisu pour du 3c et l’ambiance est quelque peu aérienne. Apres quelques observations Marie réussi à nous monter la corde et nous pouvons ainsi poursuivre à la conquête des 3 autres pointes. Et oui nous ne sommes là qu’a la moitié de l’arrête.
Au final on revient au parking presque 12h après l’avoir quitté ( ?!?) et on a bien du passer 4h facile sur le fil, pour une course annoncée 3-4h du refuge on explose tout… j’ai jamais vraiment bien compris ces histoires d’horaires annoncés sur les topos, en tout cas je sais pourquoi il faut partir tôt en montagne, ca permet de rentrer avant la nuit… et éventuellement pour l’heure du repas.
Pour conclure ces pointes sont vraiment de toutes beauté, a faire absolument, malheureusement il n’y aura pas de film de cette aventure cinématographique mais j’espère que le scénario vous a plu.