13-01-2018
Japon
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北海道スキー旅行 (sous titrage : voyage au pays de la poudreuse )

Apres plusieurs sollicitations par un ami guide (et des photos encore plus insistantes), je me suis laissé convaincre ce mois de janvier, pour aller skier la réputée « meilleure neige du monde » sur l’ile la plus au nord du Japon, Hokkaido. quelques soucis physiques m’ont fait douter jusqu’au dernier moment de la pertinence de ce voyage, mais mes doutes et mon stress n’ont pas suffit à me faire renoncer … et heureusement. la consultation régulière du site http://www.snowjapan.com/japan-daily-snow-weather-reports/Niseko-Now/snowfall-analysis, me confirme que la quantité de neige tombée sur cette ile est toujours conséquente (entre 10 et 15 m de cumul par an …).

Cela commence par un interminable voyage de 28h, entre Lyon, francfort, tokyo puis Sapporo. Nous partons à 3 de Lyon, le guide et un grenoblois acharné de ski de rando :). On retrouve à Tokyo les 4 autres participants et à Sapporo notre guide japonais, et un autre guide de chamonix avec son groupe. On continue par 2h de route, avec une pause repas dans un resto où on mange (des nouilles et des trucs étranges :) pour arriver à 1h du matin dans un lodge proche de la station de Niseko…  puis Onsen :)

J1 : NISEKO ( D+ 300m) première journée mise en jambe à la petite station de Niseko, il neige à gros flocons, visibilité réduite, mais notre guide japonais nous permet de passer les portillons qui donnent accès aux hors pistes dans les arbres avec environ 50 cm de poudreuse … a priori, c’est un peu comme au USA, le ski hors piste est toléré mais pas aussi accessible qu’en france. S’en suivent  qq gros « runs » excellents dans les arbres… en milieu d’après-midi midi une éclaircie nous permet d’accéder à une combe vierge, où nous traçons dans de la neige jusqu’au ventre… il se fait tard mais on remonte une deuxième fois à peaux pour skier une autre combe, on finit à peaux sur un chemin, en espérant remonter sur les pistes pour basculer sur la station … raté les pisteurs arrivent, on se fait engueuler, heureusement le guide japonais nous évite l’amende, et on est bon pour rentrer en bus à la voiture. et le soir, On apprécie le Onsen, bain chaud traditionnel au japon, le top.

J2 : MONT YOTEI (D+ 1300m) : la journée s’annonce meilleure du coup on opte pour une tentative au Mont yotei magnifique volcan à coté de niseko (Le Fuji en plus petit). La montée se déroule dans la forêt sur les pentes du volcan avec des arbres blindés de neige, c’est totalement féerique . La neige est d’une légèreté incroyable et on a du mal à comprendre comment elle peut tenir sur les arbres avec de telles épaisseurs. A la sortie de la foret  un vent très fort nous attend, et malgré notre envie on ne peut accéder au sommet. on s’arrête 200 m sous le sommet, il devenait impossible d’avancer et le froid devenait tres penible. La descente est incroyable dans une poudre de cinéma. Dommage pour le sommet mais c’était une méga journée :). puis Onsen :)

J3 : GINZAN (D+ 650m) : Journée de transfert. On quitte Niseko et on file vers Yoshi. Sur la route on s’arrête pour monter au Mont Ginzan. Superbe montée dans les arbres, arrivée au sommet avec quasi pas de vent, super poudre au début de la descente dans des pentes raides pendant 150 m de D- mais un gars de l’autre groupe se boite sur un saut débile et se fait une entorse du genou. On commence à l'évacuer, les 2 guides font une attelle avec des bâtons et des peaux de phoque, et commence à le descendre en réalisant une « chaise à porteurs » avec 4 bâtons attachés ensemble … pendant ce temps nous on dame (quelle horreur !!!) une piste en chasse neige pour leur permettre de descendre. Puis les secours arrivent à raquette, et finalement l'hélico arrive , treuillage et direction l’hosto du coin. EN attendant le retour des guides on est accueilli dans le temple shintoïste, où on nous offre le thé. Sur le trajet, un stop rapide à la distillerie Nizza pour déguster du whisky (aussi réputé que la neige, et à juste raison). Ensuite restau suchis sur la route et longue route sous la neige jusqu'à Furano où on arrive à minuit.

J4 : FURANO (D+ 1460 m) : il neige à gros flocons, on démarre direct de l’hôtel par un petit couloir, et après on fait 4 A/R dans la foret jusqu’à la nuit, neige de ouf, env. 60 cm de poudreuse légère, on skie avec de la neige jusqu’au ventre à chaque virage, et quand la pente est raide, le manteau se déplace avec nous, on skie dans le « slush » comme nous l’explique notre guide japonais. un truc de malade… On finit de nuit en bas de la montagne après un dernier run et une traversée de ruisseau… Il neige toujours :) … on se caille en attendant le guide japonais qui est remonté en courant (avec les pompes de rando) pour aller chercher le minibus (!!) -- puis Onsen :)

J5 : FURANO (D+ 900 m) : il neige (:)) et il est tombé 50 cm de poudre par dessus les 40 d'hier ... on repart de l’hôtel pour une session de dingue. du ski avec de la neige jusqu'au ventre et au delà... à chaque virage on passe sous la neige, et on « slushe » régulièrement au point où ça devient stressant quand ceux qui arrivent derrière nous envoie la neige dessus … Il fait de plus en plus pourri, du coup on rentre à l'hotel à midi, et une partie du groupe renonce à ressortir (dont moi, mes tendons d’achille sifflant de plus en plus je préfère renoncer. D’après Xavier (grenoblois acharné de la trace de montée, croisé avec un ratrack :) l’A/R sur une arête était encore plus monstrueux que le matin « un run extraordinaire en pente raide, dans la poudre jusqu'au cou » la plus belle descente de sa vie !! puis Onsen :)

J6 : Mont SANDANYAMA (+800m) : Il a neigé toute la nuit et il fait GRAND BEAU, sans vent. Une journée incroyable, montée dans une ambiance féérique, les arbres sont blindés de neige, une première descente dans une poudre de rêve (je sais je me répète) , remontée jusqu'au mont SandanYama, en face d’un volcan en activité. Sommet sans vent, et une descente par une combe sans trace, pour arriver tout en bas du volcan d’ou on remonte en bus jusqu’à l’hôtel. c’est le dernier jour de ski, mais quelle journée, la cerise sur le gâteau (ou sur le sushi :)

On part en fin d’après midi pour Sapporo, bouffe dans un resto sympa dégotté par notre guide japonais, petite nuit, lever 4h, départ à 7h pour re 28h de voyage au dessus de la Sibérie, arrivée à lyon à 23h30 le dimanche soir … 

Conclusion, OK c’est loin, c’est pas très éco responsable comme voyage, mais je confirme c’est la meilleure neige du monde, les qualificatifs manquent  !!! je n’avais jamais skié dans de telles conditions, les japonais sont des gens très accueillants, disponibles et attentifs, le dépaysement est total… Et de partir avec un guide libére l’esprit de pas mal de problèmes car vu les quantités de neige et le vent, il apparait difficile d’analyser correctement les conditions pour savoir où aller skier sans prendre trop de risques…. 

Pour résumer le voyage, je reprendrais la phrase de Simon le guide du groupe : « si on voit les genoux c’est pas du bon ski :) »