12-12-2018
Lauzière - Cheval Noir
1300
1700
2300
D
5h30
2

Lundi 10 décembre au matin.  Le mail gaulois se met à crépiter: belle journée annoncée mercredi et une recherche de joyeux lurons ayant les jambes qui démangent après cet automne bien maussade. Ça tombe bien, je ne trouvais personne prêt à sacrifier une journée de boulot pour sortir.

Le cahier des charges d’Emeric est clair, je cite : "choix de la course en fonction des participants et des conditions nivologiques (qui ne sont pas simples, ce sera donc du pas raide...)". Parfait pour un début de saison.

30 mails plus tard, 10 propositions d’objectif, le départ est fixé à 6h30. Un peu de retard à l'allumage suite à une panne de réveil, nous voici à Saint François Lonchamp pour faire le col de Monjoie puis si c'est bon, le col de Sarvatant.

Un bon -8C nous accueille dans un paysage repeint à neuf de l'avant-veille. Test  DVA, et nous voilà parti pour cette paisible journée de remise en jambe. La trace est faite il n’y a qu’à finir tranquillement la nuit dans le feulement discret des peaux. De beaux départs spontanés de très grandes plaques dans le raide incitent quand même à une certaine prudence. Au col de Monjoie, le sommet du roc Rouge nous tend les bras. Ça serait dommage de s’arrêter là et de gâcher le paysage….  C’est plus raide, et à pied ou à ski suivant les affinités, nous voilà au sommet vers 10h30.

Plusieurs options s’offrent à nous pour descendre : retour par le même chemin mais la pente est pleine de requins, une pente sud déjà réchauffée et exposée, et un petit couloir nord, où deux traces nous invitent à rajouter les nôtres. C’est raide 35…40…45 ?  La discussion est lancée.  Finalement ça parait être la meilleure option. Nous y passerons tous, dans des styles variés, la pente gavée de neige pardonnant tout.

Après c’est moins raide, on se retrouve dans les objectifs de départ, et les chevaux sont lâchés jusqu’au replat sous le col de Sarvatan. Casse-croute au soleil face à l’Oisan. Bien content d’être là, car une couverture nuageuse élevée et épaisse stagne sur Belledonne.

Le col de Sarvatan nous attend, et après le couloir précédant, sa pente sommitale ne fait plus peur. Nous redécollons avec la trace à faire cette fois, et finalement, 4 valeureux Gaulois vaincront le col de Sarvatan après l’abandon de quelques ’uns en cours de route.  Et puis  bis repetita, gavage de poudre jusqu’à la voiture dans le soleil déclinant… Y a des jours, c’est indécent…

Une petite bière plus tard et la découverte pour moi de l’orange citron en guise de cacahuètes (on s'aperçoit à cette occasion qu’il y a deux gaulois qui n’ont pas fait le test DVA règlementaire...), c’est l’heure de rentrer.  

Voilà pour moi une saison lancée sous de très bons hospices, et le plaisir d’avoir fait connaissance d’une pratique gauloise  du ski de rando très conviviale et adaptative…