Fanny ayant été recrutée par le nouveau gardien du refuge des Ecrins pour la saison, nous voulions aller fêter cela sur le Dome. Problème d'importance : il fallait partir en ski de ... Pelvoux. Perspective assez peu réjouissante... Du coup, nous nous orientons vers un autre projet : la Grande Ruine avec une nuit à Adèle Planchard. Aucun de nous ne connaît la course, ni le coin.
Départ à 8H30 du parking du pont sous Villar d'Arène. Nous arrivons rapidement au refuge de L'Alpe de Villar d'Arene. Plusieurs vallées s'ouvrent devant nous. Personne dans le coin. Petite descente sous le refuge, un long passage sur du plat puis nous nous engageons sur la rive gauche du glacier de la Plate des Agneaux. Rejoindre le chemin d'hiver vers Adèle Planchard est ... long. Arrivés au pied de la pente, nous rendons encore 800 m au refuge alors que nous nous baladons depuis plusieurs heures déjà sans avoir traîné.
La montée finale sera longue et un peu épuisante (notamment pour moi). Le refuge est atteint vers 16H environ : sans avoir lambiné nous avons explosé le temps du topo (5h-6h). La vue sur la Barre et le Dome est magnifique. Nuit dans un calme absolu. De manière assez surprenante, la pièce principale du refuge est assez chaude à notre arrivée et le reste pendant la nuit.
Levés à 6H, départ à 7H. Nous avons été négligents sur le gaz et n'avons pu faire qu'un peu d'eau pour nous trois. Nous laissons quelques affaires au refuge. 600 m de montée en ski que mon sens de l'orientation corse par 200 m de pentes raides (il aurait fallu viser plus à l'ouest). Le topo indique de rester en rive gauche du glacier et de viser le col du Diable, mais vu l'enneigement, nous faisons fi de ce conseil et tirons tout droit. Arrivés à la brèche, crampons, corde et piolets. Ca je connais !!!
Tentative infructueuse de passer par les rochers : nous rejoignons un évident couloir de neige qui passe plutôt bien. Arrivés sur l'arête, une magnifique vue sur la face sud de la Meije. Il nous reste un pas d'escalade pour le sommet. Nous avons mis 3h pour le sommet quand le topo indiquait ... 4H30.
Vue exceptionnelle !
La redescente se passe sans histoire. Nous reprenons les pentes qui ont juste assez chauffé. Retour au refuge vers 12H30. Nous traçons ensuite. Passage pénible où il faut repoter pour remonter au refuge de l'Alpe de Villar d'Arène et un peu au dessus. La fin de la redescente est caillouteuses (Aie mes skis !).
Retour par les pistes de ski de fonds. On retrouve des êtres humains.
Deux jours très sympas, il faut malgré tout persister pour aller et repartir du refuge.