Rendez-vous est donné à 7h30 dans le hameau de Molines-en-Champsaur, la moitié des participants s’étant retrouvés la veille au gite de Saint-Bonnet en Champsaur, et les autres venant directement de Lyon.
Premier état des lieux…pas de neige en vue à 1250 mètres. Certains sont dubitatifs mais Pierre est confiant, on chaussera à 1600 m !
C’est parti pour 1h de marche (environ 350D+) en fond de vallon, avec différentes options :
- Baskets au pied et chaussures de ski dans le dos pour les uns
- Chaussures de ski au pied pour les autres.
Après cette belle mise en jambe, et l’élagage involontaire de quelques pins intrusifs, arrivée au niveau de la cabane de Peyron Roux vers 1600 m d’altitude, où l’on rencontre, comme promis, les premières neiges.
Les derniers « piétons » se délestent de leur baskets à proximité du chemin, certains vont même jusqu’à les cacher, craignant un hypothétique vagabond nu-pied opportuniste.
Tout le groupe continue sur quelques mètres avant de chausser les skis, pour trouver un terrain un peu plus dégagé et enfin s’élancer sur la neige.
Après les contrôles d’usage, la première partie se fait dans une forêt clairsemée, avant d’arriver dans les Plaines Rouges, où l’on trouve une longue pente aussi large qu’une piste de station, les touristes en moins, le calme et le décor vierge en plus.
Regroupement est fait sur un premier replat, où la grande majorité chausse les couteaux, la pente étant plus importante, et la neige légèrement soufflée. Une petite bise se lève, pas désagréable par ces températures, permettant de monter au « sec ». Divers techniques s’opposent alors, certains travaillant les conversions pendant que d’autres tracent « dré dans le pentu ».
Après un nouveau regroupement, passage dans une petite combe, et arrivée sur une portion plus plate, où le vent est tombé et la chaleur bien présente. Dernière difficulté du jour, avec remontée de la face exposée sud pour avoir un meilleur panorama depuis la crête, au NW du col.
Petite pause déjeuner pour les uns, crapahutage sur l’arête à 2678 m pour les autres. Après 45 minutes de pause, début de la descente à 13h.
Le soleil a fait fondre une légère couche de neige qui se révèle très agréable à skier, tout comme la petite combe assez ludique, avant d’arriver sur le grand boulevard des Plaines Rouges.
C’est là que le drame arrive. Son troupeau étant à l’abri en bas du vallon, notre berger peut enfin lâcher les chevaux. Il attaque la descente à la vitesse d’une F1, mais se fait surprendre par un nid de poule au deuxième virage. Un premier ski se plante dans la neige, tandis le second dévale la pente jusqu’à s’arrêter près d’une brebis égarée.... Notre pilote effectue alors une série de roulades dignes du meilleur footballeur, plus subies que simulées. Sur le moment, plus de peur que de mal, mais la suite montrera que la chute n’était pas anodine…
Après cette sortie de "piste", le groupe repart et la descente se termine par un dernier slalom dans les bois, pour finir une vingtaine de mètres avant la cabane.
Petite sieste au soleil, avant de redescendre au village où l’on a le droit à un petit rafraichissement dans le « bistro de pays » du hameau.
Vendeur de boissons aux appellations scabreuses, adepte des sorties ski de rando nudiste, et organisateur de « soirée cochonne / repas cochonnailles », l’aubergiste manie l’ironie à tout va et détonne dans ce fond de vallée… sacré personnage !
Bon rétablissement à notre encadrant, et merci encore pour cette belle sortie!