08-07-2019
Ecrins
1870
4100
PD
1

 

Une tempête de ciel bleu est annoncée pour lundi.

Dimanche matin, la décision est donc prise. Avec Sarah, Manu, Pierre et moi-même, nous formons deux cordées pour la Barre des Ecrins.

Au départ du Pré de Madame Carle, nous montons au refuge du Glacier Blanc, profitons de la terrasse et de la vue pour faire une pause pique-nique. Puis poursuivons pour prendre pied sur le glacier et atteindre ensuite le refuge des Ecrins où nous dormirons.

Lundi matin, 3h00 : nous quittons le refuge des Ecrins. Nous traversons le glacier jusqu'à l'aplomb de la face Nord. L'itinéraire actuel, conseillé pas les gardiens, passe par la pente centrale où une bonne trace chemine entre les crevasses, bien loin du grand sérac. Par cet itinéraire nous montons jusqu'à la brèche Lory où débute l'arête ouest. Un passage en glace oblige Pierre à poser une broche. Un raide ressaut rocheux, suivi d'une traversée à flanc permet de prendre pied sur l'arête qui devient rapidement aérienne jusqu'à la croix du sommet. L'arête est sèche et déroule bien sans crampons.

7h30 : Nous sommes au sommet, le vent est glacial, nous admirons la vue sans trop nous attarder.

Descente par le même itinéraire et par un "court" rappel dans le ressaut initial. Au relais, je commets une erreur de manip qui m'entraîne rapidement dans un rappel de haute voltige...une chute sans conséquence mais dont je tirerai les enseignements par la suite. Le reste de la descente se passe bien, nous restons concentré, certains ponts de neige sont de plus en plus étroits. Plus bas sur le replat du glacier, nous laissons Sarah et Manu poursuivre vers Roche Faurio, ils passeront ensuite la nuit au refuge du Glacier Blanc. Quant à Pierre et moi-même, nous redescendons jusqu'au Pré de Madame Carle, nous nous arrêtons une nouvelle fois au refuge du Glacier Blanc, où je ne me refuse pas une part de tarte aux myrtilles histoire de me remettre de mes émotions.

Un grand Merci à Pierre pour la cordée que nous avons formé, ainsi qu'à Sarah et Manu pour m'avoir accompagné dans l'ascension de mon premier 4000.

Une course inoubliable dans un panorama époustouflant.