14-09-2019
Bauges
1600
F
0

Après avoir joué à « mais où est Thierry » dans Annecy, la première partie du périple en vélo se fait sans trop de mal sur l’autoroute cyclable le long du lac. Le pédalage est dynamique jusqu’à l’arrivée de la montée de 500D+ qui nous pend au nez. Passage sur le chemin de 4x4, les dernières portions cailloux auront eu raison de mes roues fines, pieds à terre je finis ma côte. Thierry et moi accrochons nos vélos arrivés au pont du Vallon de Saint Ruph pendant que JC continue pour apporter les affaires à l’ancienne maison forestière de l’abbaye. Arrivée à pattes au lieu de Bivouac avec une belle surprise en guise de récompense : une cabane spacieuse nous tend les bras. Dalle bétonnée, un peu trop poussiéreuse au goût de Thierry qui aura tenté le coup de la balayette fait main avec brindilles, en vain. Repas sur une table en bois, on entame le dîner sans les 2 compatriotes qui devaient nous rejoindre. Faute de réseau nous n’aurons pas de nouvelles.

Nuit plutôt acceptable, le réveil sonne : personne ne bronche et se lève d’une traite. Toujours pas de Vincent ni de Benoit, le départ nocturne est donné à 6h30. Tout va bien jusqu’au moment de bifurque où l’on doit quitter le sentier. L’expression « pentes herbeuses raides et malcommodes» du topo prendra tout sens pour moi. Entre touffes d’herbes humides et pierriers petits cailloux roulants, je me raccroche comme je peux à la végétation pour me hisser jusqu’en haut. Au passage, on déloge la famille chamois (bon troupeau de 20) qui n’aura pas pris le temps de m’expliquer la tactique pour prendre de l’aisance dans mon ascension. Dommage. Arrivés en haut, on distingue le début de l’arête. JC profite du réseau pour envoyer un SMS aux deux collègues qui auront finalement passés leur bivouac à Faverges et partiront faire la sortie de leur côté.

Encordement, explications théoriques, nous voilà prêt pour nous lancer. Cotation F, on en profite pour prendre notre temps et bien faire les choses. Thierry en bon leader de cordée fait bouillonner son cerveau pour assurer tous les coups. En position centrale, j’en profite pour jouer la bonne élève. À celui qui récoltera un maximum de bon points on s’applique sous l’œil attentif de JC placé en fin de cordée. Arête agréable sans grosses difficultés, il en manquerait presque quelques pas d’escalade supplémentaires. Les deux petites portions en d’escalade en revanche requièrent un peu plus de vigilance. Grand soleil, y a de quoi contempler le paysage. Fin du périple à 12h (3h sur arête), on décide de s’activer un peu plus en descente. C’est qu’on a un train à prendre!

On récupère nos affaires laissées à la cabane puis nos vélos au pont avant de repartir. Moi et ma superbe bécane profitons pour prendre de l’avance sur le sentier pendant que Thierry et JC finissent d’organiser leurs sacoches. Portion descendante sur route, les deux fusées prennent l’avantage. Moment salvateur de l’arrivée sur le plat, je me régale de pouvoir enfin me trainer en mode balade… Cet instant royal ne sera que de courte durée. Passé un stop, je vois Thierryaugiletjauneflamboyant partir tout feu tout flamme suivi de JC à ses trousses. L’appel de la bière ? Courant d’air favorable ? J’appuie, j’appuie …. Et ben purée ils vont drôlement bien vite, je commence à regretter sérieusement d’avoir loupé ce départ. Ce n’est que quelques minutes plus tard que j’aurai compris l’objet de cette remontée : un cycliste torse poil sera la « victime » désignée de cette fin de journée. Grimaces, montée de cardio, fou rire tout y passe. Une scène digne du tour de France (qui aura quand même duré une bonne 20ène de minutes !), sacoches, sac à dos, et vélos de compèt’ en prime.  Lâché malgré tout sur la fin par sa vive allure, nous n’aurons pu eu le temps de lui proposer de boire un verre avec nous sur les 30 dernières minutes qu’il nous reste avant de récupérer notre train.

110km et 1600D+ au compteur au cumul de toutes activités. Sans véritable pépin matériel, ni mauvaises surprises, de la bonne humeur. Bref, conquise par cette première expérience de sortie zéroCO2 j’y reviendrai avec grand plaisir !