27-09-2019
Saoû et environs
250
ED
9h
1

Par grand beau et avant l’arrivée des hordes de grimpeurs venus à l’occasion du week end de rentrée dans le Diois, nos compères ont profité de la fraîcheur qu’offre la belle paroi de la Pelle aux 3 becs pour se lancer dans cette belle ascension.

A la suite d’évènements très anciens qui ont maintenant prescription, Jean Luc avait une confiance toute relative lorsque Jean lui affirmait que le parking était plus loin… en tout cas cette fois ci on notera que Jean a trouvé le parking du premier coup.

Une heure de marche d’approche permet d’attaquer l’escalade à 11h, lorsque le soleil disparaît derrière la paroi. Et là, place aux plaisirs (parfois croustillants) de la grimpe.

L1 manque une protection au départ, prévoir un friend N°1. Un passage engagé ensuite, qui met dans l’ambiance. Un instant de doute : « pourquoi ne pas se contenter de la voie voisine, parfum d’opale » … vite balayé : c’est parti pour l’aventure.

L2345678 : on y trouve un rocher très bon à excellent (l’honnêteté nécessite d’avouer qu’il existe aussi quelques courtes sections de rocher moyen voire pourri), généralement vertical ou très légèrement déversant, prisu, permettant une belle escalade plutôt homogène et continue. C’est avantageux pour la peau des doigts, mais franchement délétère pour les avant-bras et les épaules! La densité des points est comme souvent proportionnelle à la difficulté technique. On citera un commentaire de C2C qui nous a semblé intéressant et assez illustratif : « bien placer les pieds dans le dièdre déversant car le vol s’envisage en mode long courrier », dans L5 me semble-t-il. On a laissé un câblé comme point de renvoi en arrivant sur une vire, histoire que la corde ne fasse pas trop branler les quelques blocs dont l’avenir à moyen terme ne semble pas figé.

L9 on rejoint ici la fin des parisiens, l’abondance des pitons ne m’a pas paru si abondante que ça, et le dévers continue.

C’est seulement dans L10 que la paroi se couche… après une section d’escalade non protégée où Jean Luc est encore monté dans mon estime… mais où s’arrêtera-t-il ?

Et l’on débouche presque au sommet de la Pelle, où l’on retrouve le soleil, qui illumine le fameux synclinal suspendu. Pas âme qui vive. Magnifique. Le retour se fait à pied en une petite heure.

Au final en prenant son temps, 7h dans la paroi, 9h voiture à voiture, une magnifique voie où la qualité des longueurs, la beauté de l’escalade, l’ambiance font oublier les passages merdiques et ou mal protégés.