04-01-2020
Beaufortain
1400
F
1

Ca y est, 6h, c’est l’heure du rdv à Bron. Ça pique un peu il faut l’avouer… La montagne nous inflige vraiment, vraiment, des désirs qui nous affligent !! Décollage en direction d’Arêches, rapidement les passager piquent du nez et laissent JMM seul avec ses pensées. En même temps il n’y a rien à voir… On traverse Chambéry… La nuit camoufle encore, pour quelques heures, la zone sale et les épaves et la laideur.

A Arêches, on retrouve l’équipe partie d’Oullins, un petit café pour certain, et c’est parti ! C’est parti pour un petit tour, un petit jour, entre Gaulois ! Rapidement, JMM, Hélène S et Claire A partent à gauche de leur côté, ils ne savent pas ce qu’ils perdent ! Nous continuons tous les 6 en direction du barrage de St Guérin. En arrivant au-dessus, il faut redescendre un petit coup, et on se rend compte qu’on pouvait couper sous le barrage de manière bien plus efficace. Tant pis, il faut avancer. Oublier le temps, des malentendus, et le temps perdu.

S’en suit une longue traversée à flanc au-dessus du lac et surtout à plat, pas bien intéressante, avant de déboucher dans le vallon de la Louze (si si, allez checker IGN !!) ou on pourra commencer à monter un peu. Là, François part devant, il est au taquet et éparpille rapidement le groupe ! Bizarrement ça réchauffe, mais dès qu’on s’arrête, on est à l’ombre, et ça, c’est vraiment froid ! Ça se sent ! Ça se sent que c’est froid !

L’arrivée au col de la Louze se fait tout de même au soleil, ça fait du bien, et la vue du Mt Blanc en gros plan, ainsi que Meije/Ecrins à l’opposé, régale les pupilles. Les papilles ne sont pas en reste non plus ! Victor déclare l’abandon, les talons frottaient depuis le début, ça commence à être carrément insupportable, et on sait qu’on a du plat au retour… Après 5min de pause donc, Anaïs part en tête à l’assaut du Grand Mont, suivi du quatuor masculin restant. Derrière, Victor, libre sans ses peaux, derrière sa congère, s’endort peut être…

C’est une succession de petits ressauts qui nous emmène au sommet. Le rythme général ralentit, la fatigue semble se faire sentir, et le manque de lucidité couplé à un petit raidard (pas expo) déclenche une jolie zipette d’Antoine ! Je me retourne, ne le vois pas… Bard, Bard, Bard ! Ou es-tu ? Ou es-tu ? C’est bon, le revoilà, faire du D+ en rab n’a pas l’air de lui poser problème au final. On repart et à l’approche du sommet, le vent commence à se faire violent, c’est parti pour les gore tex, les capuches et tout le tralala… Quand on arrive en haut, tout le monde change de versant. On n’a pas l’air viril, mais on fait peur à voir !

Le panorama est assez fou, la visibilité est nickel, des Aravis au Vercors on traverse MB, Vanoise, Ecrins, Aig d’Arves, Belledonne… La Chartreuse et les Bauges sont dans la mouscaille, ça fait toujours plaisir. Un trou au pied de la croix nous protège un peu du vent, tout le monde dépeaute, met un casque, et c’est parti pour une descente d’anthologie jusqu’au col de la Louze, entre neige soufflée, cartonnée, parfois gelée, mais vraiment pas pire dirait Manu Gallo !!! C’est Maxime qui ouvre la route, léger et aérien. Moi j’essaie de suivre, lourdaud et pataud. François ferme la marche, Antoine descend tranquille, Anaïs suit le mouvement. Mais Dieu sait que cette fille prend des risques, amoureuse du ski hors-piste !

Au col, on récupère Victor et on profite d’une descente pour le coup très, très bonne, peu de pente mais de la poudreuse bien conservée et beaucoup de place ! Bon, c’est vraiment le pain blanc, puisqu’ensuite arrive le plat le long du lac qui s’avère être une vraie purge. Au barrage, retrouvaille surprise de JMM, Claire et Hélène, qui semblent avoir fait moins de plat… Et c’est parti pour un plat descendant jusqu’à la bagnole ! Pouf, un godet à Beaufort et c’est parti pour le trajet retour. Sentir un siège, sous ses fesses, c’est fou comme ça peut faire du bien ! J’ai prié pour pas que l’on s’arrête, Villeurbanne City, je me souviens…

 

 

Note : l’auteur a, de manière plutôt pataude voire carrément lourdingue, savamment distillé 10 références musicales françaises. D’un certain âge. Si vous les retrouvez toutes, c’est ou bien que vous êtes un vieux crouton, ou bien… une vieille croutonne !