Si proche et pourtant si loin de la vallée. Le refuge de Vallonbrun est un havre de paix et une invitation à promener ses spatules dans de raides pentes ensoleillés... gardé qui plus est de mi-décembre à fin mars !
Et que dire du sens de l'accueil de ses gardiens, Julie et Olivier ? Tout simplement génial, entre petites attentions (on redécouvre les bouillottes), discussions sur le milieu montagnard, délicieux repas (produits locaux, bien sûr !)... Un vrai coup de coeur, ce n'est pas pour rien que je me retrouve là pour un 2ème week-end consécutif.
D'ailleurs, aujourd'hui, le gardien Olivier part avec nous, objectif : Grand Roc Noir. Bon je dis "part avec nous" car il a manifestement décidé de rentrer pour accueillir les convives du midi : qui a parlé d'"Homme Pressé" ?
C'est donc à distance que nous le suivons, d'abord en traversant longuement des pentes en neige dure. Une courte descente nous mène au pied de barres rocheuses au milieu desquelles on a vu Olivier disparaître : pas de doute, le passage est là, on sort les crampons et le piolet, la pente se raidit. L'ambiance est très alpine dans ce couloir bordé par endroit par une cascade de glace.
On sort finalement dans un magnifique vallon orienté Sud-Est que l'on remonte longuement pour venir buter sur le ressaut du glacier de Pisselerand. On chausse les crampons en regardant Olivier enchaîner les virages sautés dans cette pente qui dépasse allègrement les 40 °. Cette dernière pente nous même à l'Epaule du Grand Roc Noir, où l'on découvre le Glacier du Vallonnet... et le Mont Blanc !
La descente est globalement excellente, en neige transformée. A la descente on rejoint un goulet dont l'entrée est assez impressionnante mais qui passe très bien à ski, dans une ambiance encore une fois très alpine : un régal !
Après une longue traversée, on finit dans de la neige un peu plus collante puis sur la route forestière... jusqu'au parking, sans déchausser !
Une très belle journée dans un coin de Haute Maurienne qui mérite vraiment le détour... et qui se termine comme il se doit sur une terrasse de Lanslevillard.