03-01-2021
Vanoise
980
PD
1

La période triste et temps maussade pourraient pousser chacun à profiter un peu plus de son canapé en ce weekend froid et pluvieux. Mais un petit groupe de Gaulois décide d'aller combattre la déprime coûte que coûte! Nos 4 moussaillons filent vers la Maurienne. Là bas, le temps annonce de l'humidité, des nuages et des couleurs grises. Mais c'est toujours mieux que la pluie discontinue annoncée ailleurs. La montée au dessus de Saint Jean de Maurienne sur une petite route escarpée fort impressionnante ne laisse pas espérer un coup gagnant: il pleut et les nuages sont denses.

Arrivé à Montdenis, on lutte un peu pour trouver une place dans ce tout petit village au bout du monde. La pluie a tournée au grésil, et l'enneigement en bord de route est très faiblard. On s'engage sur une petite piste qui monte entre des murets. Le passage répété des skieurs a damé celle-ci et, malgré à peine quelques centimètres d'épaisseur, on peut chausser dès la sortie du village. De part et d'autre, de nombreux feuillus couverts de givre nous offrent une ambiance féérique malgré la lumière grise. Un peu plus haut, on quitte le chemin pour s'engager dans des pentes herbeuses. L'enneigement commence à être meilleur, et on remercie la trace de nous guider dans le brouillard. On y vois pas à 20m. Il n'y a pas un bruit, nous sommes seuls et notre progression se fait régulière. Soudain, les nuages se déchirent. On aperçoit la crête et le décor environnant. Nous voici enfin passé au dessus de la mer de nuage. C'est beau, et ça nous empli de plaisir. Encore un petit coup de cul, et nous voici au sommet.

Belle vue à 360° à travers les nuages, on aimerait profiter mais un vent glacial nous gèle sur place. On se repli en contrebas dans une dépression, où on est un peu plus abrité. Dépautage et petit picnic, chacun rêve à la descente à suivre malgré une petite appréhension quant aux premiers virages de la saison. Et voilà le départ. la neige est ... merveilleuse. Une petite poudre toute légère sur laquelle on glisse, escorté des cris de joie d'Elodie. De rare fois, une fine croute vient ternir le tableau, mais ça ne dure que quelques mètres. Les pentes sont larges, sans obstacles, sans pièges. La pente suffisante pour glisser avec plaisir, mais peu raide pour ne pas présenter de gros risques nivologiques. L'endroit est idéal pour une initiation.

Plus bas, on repasse dans les nuages. L'ambiance est chargée de mystère, avec ces graminées endormis, dont la tête dépasse de la neige. Quelques chutes accompagnent de nombreux virages, qui nous ramènent sans encombre sur le chemin du début. Là, le ski est moins fun sur cette piste étroite. La faible épaisseur de neige nous contraint assez quelques raclages qui font serrer les dents. Surtout, la faible largeur nécéssite une maitrise du chasse neige et du dérapage, sous peine de finir la tête dans les bordures. Arrivé au célèbre Vivaro™, Elodie nous fait le plaisir de sortir un délicieux Pandoro.

Quel plaisir de commencer la saison par une sortie aussi agréable.