Le dimanche ça sort : pas de grasse mat’ ! A l’initiative d’Hélène, on se retrouve à 6h30 au parking de Bron pour aller faire glisser nos skis dans la neige de l’avant-veille. Direction Belledonne côté Maurienne, objectif le Col de la Lavoire par la Combe de Merlet. On arrive juste à temps au Premier Villard pour prendre les dernières places du parking, les suivants se gareront le long de la route.
Entre le froid vigoureux au départ et une première partie du sentier plus chargée que l’A43, le double contrôle des DVA en devient assez pénible. Fort heureusement, les premiers rayons de soleil ne se font pas attendre et redonnent vite le sourire. L’option « juste une petite couche pour pas trop y craindre » séduit assez vite plusieurs membres du groupe, même si le plan B « remets y donc la veste y’a pas de soleil ici » fait parler de lui de temps en temps.
Malgré des chalets qu’on ne verra jamais en point de repère, Olivier, en tête du groupe, joue le rôle de trappeur et suit les traces laissées par nos prédécesseurs. Au fur et à mesure de notre avancée, les différents groupes se dirigent vers des versants différents et on a même le sentiment de pouvoir trouver un col de la Lavoire encore vierge de traces. Faux espoir, des skieurs plus matinaux que nous nous ont précédé (ah les locaux!), mais ça va, il reste de quoi se faire plaisir !
Arrivée au col avec un grand soleil et pas un poil de vent, on en profite pour admirer la vue et prendre le temps de palabrer pour définir le programme de la descente. Plan initial : on redescend par où qu’on est monté / Plan B : on descend de l’autre côté par la combe des Reisses, moyennant un peu de marche en fin de parcours pour retourner aux véhicules. Dans les deux cas on mangera plus bas pour pas trop traîner, le soleil tape fort. Un petit œil sur la carte, un rapide sondage et le plan B fait l’unamité !
La descente est un véritable défilé des artistes avec dans un parfait désordre chronologique :
- Hélène L. qui nous gratifie d’une chutinette tout en maîtrise (je vais être honnête, je ne l’ai pas vu!) ;
- Claire qui s’égare dans l’indécision : « à droite ou à gauche ? » .. « je vais passer à gauche » puis finalement c’est un ski à gauche, un ski à droite ;
- Vincent et son choix osé de lieu de gamelle : en plein pont de neige, y’a pas mieux ;
- Olivier et sa démonstration de la gestuelle corporelle à ski : tout comme pour le planté de bâton, son corps a parfaitement suivi le mouvement initié par son double planté de skis. 8/10 pour le plongeon tête la première dans la poudreuse qui a suivi ;
- David qui invente la roulade périlleuse skis aux pieds ! Mode op’ : chuter en avant, faites une roulade, planter vos skis à la verticale, retomber sur les fesses, souriez pour la photo. Il obtient un 10/10 des juges.
Une maîtrise incroyable, toutes ses pirouettes ayant été réalisées sans qu’il nous arrive la moindre cacahuète (et sans trucage). A quand une section « Freestyle » au GAUL ?
L’arrivée en bas se fait sans encombre, hormis des petits grattages de semelles en longeant à ski une route pas assez enneigée. Arrivés au village, il ne nous reste plus qu’à remercier Olivier et Hélène S. qui sont gentiment allés récupérer les voitures 500m plus loin et à déguster une petite bière bien méritée (merci Olivier!) avant d’aller s’engouffrer dans les bouchons pré-couvre-feu du dimanche soir …