27-02-2021
Vanoise
1400
1380
2689
F
6
Etienne, Olivier
2

Prévoir de chausser à près de 1400 m d'altitude nous paraissait prudent. Catastrophas ! comme disait un petit lion de la bibliothèque rose. C'est un paysage de montagne printanière, vert-beige à tâches blanches, qui s'étend sous nos yeux depuis notre stationnement à Beaune (Saint-Michel-de-Maurienne). Les skis sont installés sur les sacs. Le groupe rit jaune.

C'est parti pour 200 m de dénivelé en portage. Il fait doux, voire chaud sous le soleil. Celui-là, nous le verrons de moins en moins au fur et à mesure de notre ascension.

Peu après avoir chaussé, une hermine se laisse admirer. Mignonne, disent les humains ; terrifiante, racontent les mulots. L'hermine est une chasseuse particulièrement efficace, nous explique Frédérique.

La pente se redresse peu à peu. Les skis de Louise lui demandent poliment d'enfiler les couteaux. Le groupe suit son exemple quand... paf, ziiip ! La gourde fétiche d'Olivier tombe de son sac à dos. Mal arrimée, elle glisse de plusieurs dizaines de mètres. Pas le temps de descendre la chercher, nous parions sur le retour pour la retrouver.

En attendant, je bricole un gobelet (ce satané virus nous pousse à l'inventivité) pour Olivier. D'un sachet en plastique assez rigide, je coupe le haut : reste un contenant pas trop souple, à la section carrée. Frédérique et moi ravitaillons ainsi Olivier. J'ai confié à Frédérique le contenu initial du sachet : des chocolats à partager, il va falloir la tenir à l'oeil.

C'est reparti. Les bosses successives montent régulièrement, un peu plus raide que je ne me l'étais figuré sur la carte. Côté température, les nuages nous laissent voir le soleil de moins en moins souvent et le vent n'arrange rien.

Arrivés au sommet de Roche Jaille au bout de quatre heures environ, nous renonçons à la deuxième partie. Il se serait agi d'une descente vers les lacs situés au nord-est suivie d'une remontée par la Vallée Etroite. Dommage, ça avait l'air joli. Mais la météo est devenue glaciale, une partie de l'équipe est fatiguée et la contrainte horaire de 18h00 pèse sur le retour.

C'est donc un pique-nique avec une jolie vue mais par temps hivernal. J'aurais bien sorti mon trépied pour une photo de groupe mais une rafale l'aurait renversé et nous avons surtout envie de descendre au plus vite. Au moins, la pause repas a revigoré tout le monde.

Les talons fixés sur les planches, nous entamons la partie la plus vibrante de la course. Que la neige est dure ! Nous trouvons heureusement assez vite une altitude où sa surface a décaillé. La moquette est agréable à skier.

La gourde est retrouvée !

Je suis trop concentré sur mon genou droit – maltraité il y a trois semaines – pour penser à faire des photos à la descente. Superzut, je n'aurais que celles de la montée. Heureusement, il y aussi les panoramas de Louise.

Nous déchaussons en parlant d'organisation de fêtes. Non, ce n'est pas une idée bizarre. Oui, ça nous donne un peu plus la banane.

Nous rencontrons d'autres groupes : ils ont eu meilleur temps que nous, alors que nous étions dans le même secteur. L'ensoleillement s'est joué à quelques kilomètres à peine.

La balade se termine par un portage-papotage jusqu'au parking. A l'arrivée nous attendent des bugnes lyonnaises et un touron catalan. What else ?

Merci Aurélie !