13-03-2021
Saoû et environs
F
6h
1

A la source, c'est Emeric qui soumet l'idée de grimper à Saoû. Nous souscrivons à son souhait.

Bien qu'Antoine m'ait soulagée de la corde, je souffle dans la raide montée en sous-bois, loin derrière les arsouilles qui souquent ferme. Soulagés de nos sacs calés sur des souches, nous en soustrayons souliers et sous-ventrières. Toute la falaise est pour nous le temps d'une voie. Nos sourires se figent soudain quand le sous-bassement de la roche se souille de soudards et de soubrettes. (dont un groupe de jeunes de Bron Vertical et ASVEL sous la houlette de Stéphane M.)

Nous n'en souffrons pas trop, c'est soutenable, ils ont mis une sourdine et ne sont pas soulants. Amandine et Monique se résoudront souvent à se soulever en second. Je soutiens qu'Elaria est calme et souriante, mais pas soumise. Antoine s'élance à un rythme soutenu, avec souplesse, Emeric avec d'autres ressources.

Tous ne sont pas assouvis, les doigts ne sont pas boursouflés, mais il serait insouciant de rester sourds à l'obligation de regagner sa soupente bien avant l'heure de la soupe. Au souk local, nous échangeons quelques sous contre des picodons. Soulignons la rencontre d'un souverain Gaulois, Thibaut, venu se ressourcer à Saoû.

Nous refermons la soute. Nous ne nous assoupissons pas au ronflement des soupapes.

Pas un soupçon de pluie, aucun souci, rien qui soutache cette journée qui sera un plaisant souvenir.