11-07-2021
Ecrins
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Top départ pour camp du Gaul 2021 à la Bérarde ! #surlestracesdeJMRochette !

 

Un petit coup d'œil sur le fichier partagé, et je vois que Laurent et Mireille ont prévu de monter au pic Coolidge. Après qq SMS, et messages sur le forum, on se retrouve vite à un bon groupe de gaulois et gauloises au départ de la course.

 

Départ à pied à 14h du parking de la Bérarde pour la montée au refuge de Temple Ecrins. C'est parti pour 2h30 de marche sous une bonne chaleur, le long du Vénéon jusqu'au refuge du carrelet, puis montée dans le vallon de la Pilatte jusqu'au refuge de Temple Ecrins. Le refuge a été refait en 2018 et vaut le coup d’œil. Salle commune très belle et dortoirs avec des alcôves très bien faits. 

La nuit est ponctuée par la pluie et les orages, et des dortoirs, nous avons une pensée pour ceux qui n’ont pas eu de place dans le refuge et qui dorment sous la tente…

Réveil à 3h30, et départ du refuge vers 4h, on se retrouve sous un ciel étoilé. Le chemin vers le col de la temple est bien tracé, et nous sommes dans les premiers. On rencontre sur le chemin des bivouaqueurs qui nous racontent leurs mésaventures de la nuit entre la pluie et les orages.

Les crampons chaussés juste avant le col. La neige est bien dure, et on avance sans problème vers le col. Arrivée à 7h00 au col, et c’est la claque visuelle : vue directe sur le Glacier suspendu d’Ailefroide, mer de nuages sur le glacier noir ! Séance photo obligatoire, et top départ pour la traversée des arrêtes S.

La traversée des arrêtes s’avère pas si facile. Entre la recherche de l’itinéraire, éviter les parties gelées par la pluie de la veille, et gérer la grimpe avec les crampons, on progresse tranquillement, mais avec quelques difficultés.

Les arrêtes passées vers 8h, nous prenons pied sur les dernières pentes enneigées avant le sommet. C’est là que la course prend une autre dimension pour moi. L’estomac ayant donné quelques signes de fringale pendant les arrêtes, j’ai pris ma dernière pompotte à ce moment-là. J’ai bien senti l’estomac faire un tour sur lui-même, mais pensais qu’elle devait être un peu trop fraiche… La suite de la course s’est faite à un rythme digne d’un alpiniste en haut de l’Everest.

La montée du plateau neigeux commence à être difficile. Les pentes s’accentuant, la difficulté s’accentue de plus en plus. Deux pas, 10 secondes de récup… Nico à l’autre bout de la corde m’attendait avec patience ! La bouche pâteuse, je bois quasi toute ma gourde, et mange tout ce que je peux dans mon sac. Rien n’y fait, j’ai toujours la forme d’un papi Covidé…

Bonnan mallant, nous avançons doucement, et passons l’arrête est juste en dessous du sommet pour arriver à l’antécime. Laurent et Mireille s’arrêtent juste avant l’antécime et font demi-tour en redescendant les pentes neigeuses. De notre côté, avec Nico, une bonne pause de 15-20mn et les sacs laissés à l’antécime nous permettent d’aller au sommet. Arrivés à 10h au sommet !!

Place maintenant à la descente : je sens déjà que ça va être long !!! Concentré à 2000% dans les arrêtes, j’assure chaque pas, prends garde de bien placer la corde derrière chaque béquet trouvé, et Nico derrière garde bien la corde tendue entre nous deux.

Arrivés au plateau neigeux, pause pique-nique. Rien ne passe, j’ai l’impression de bouffer des flocons d’avoine, et vide mes dernières gouttes d’eau. Charlotte et Paul nous rattrapent et nous suivent pendant les dernières arrêtes avant le col. Je leur demande de rester avec nous étant de moins en moins en forme. La descente se fait, mais reste ponctuée de bonne coupures pour récupérer. Je pique de l’eau dans toutes les gourdes que je trouve…

Arrivés au col, après avoir passé les arrêtes, nous rejoignons Laurent et Mireille. Ceux-ci après avoir vu ma mine cadavérique m’offrent quelques fruits qui me permettent de reprendre une figure presque humaine… Nico et Laurent me délestent de mes affaires, et nous descendons vers le refuge. Arrivés vers 3000m, la forme revient, et je recommence à prendre des couleurs. La descente vers le refuge se fait tranquillement, et après avoir rempli les gourdes et mangé tranquillement au refuge, nous redescendons vers le camping de la Bérarde.

Après avoir cru à une indigestion, une déshydratation, ou autre chose, je coir bien avoir été sujet au fameux MAM (Mal Aigu des Montagnes). Pour la part, ça m’a retourné le bide, vidé de mes forces et léger mal au crâne… Après réflexion, j’aurais surement dû m’arrêter dès les premiers symptômes, et laisser on compagnon de cordée poursuivre avec une autre cordée (vu le nombre que nous étions au départ, ça n’aurait pas été difficile).

Un grand merci à Nico, Mireille, Laurent, Charlotte et Paul qui m’ont aidé, soutenu, et abreuvé pendant toute cette course !!