07-08-2021
Ecrins
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Deux gaulois affamés de grimpe en tous genres plantant leur tente au camping d’Ailefroide pour une semaine, ça donne quoi ? Hé bien, une pléiade d’aventures alpestres toutes plus belles, atypiques, sympathiques que les autres. C’est ainsi qu’est relatés dans ce récit 3 parcours charmants.

 

Ventre à terre, à l’aiguille de Sialouze.

On ouvre le bal avec l’une des plus belle voie que j’ai pu grimper, et ma carrière de grimpeur ne fait que commencer (12 ans). Si vous aimez les approches longues, faire une escalade de plusieurs heures et l’ambiance haute-montagne ; allez-y, courez, volez jusqu’à Sialouze et son granite poly-morphologique! Ventre à terre est une voie sinueuse, où il y a de tout : du raide, de la dalle, du très beau dièdre, du dévers, des fissures, des longueurs plus facile, des pas engagés et des rappels à coincer. Paroi chargée d’histoire (possède une voie Livanos) elle vous accueillera vers 10h quand le soleil l’inondera de sa chaleur réconfortante pour vos doigts endoloris par un réveil matinal et froid.

Allez-y vous dis-je, elle n’attend que vous, rien n’est à perdre!

 

La roche Faurio, versant SE.

Comment vous n’êtes toujours pas parti ?!

Même s’il n’y a pas de grosses difficultés technique la Faurio c’est une sacrée bambée, il ne faut pas négliger l’approche du refuge des écrins. Réveil au petit matin le lendemain, le soleil vient allumer de feux la barre des écrins. Ce géant nous domine, nous écrase tandis que l’on monte les pentes et le court ressaut rocheux de la Faurio. Arrivé en haut nous dominons l’alpe de villard, la grande ruine, les rouis, et le cirque du glacier blanc baigné d’un soleil ardent. Toujours dans ce décor magnifique, où le superlatif manque de verbe, nous descendons en direction du pré madame carles, où les corps douloureux trouveront le réconfort avec une part de tarte aux myrtilles. La roche Faurio vous définit très bien le caractère haute montagne: cette ambiance que l’on chérit et qui est à couper le souffle.

 

La vie devant soi, à Palavar.

Vous restes-t-il encore un peu de ce souffle pour lire la suite ?!

Cette voie finement conseillée, commentée par Philou est un très beau chef d’œuvres du très regretté maître Cambon (tout comme ventre à terre). He bien dans la vie devant soi...il faut avoir la vie devant soi, car il faudra user de ces super-pouvoirs de grimpeurs en dalle pour les appliquer dans du vertical. On s’y reprendra à deux fois sur les positionnements de pieds dans le 6a ! Il faudra se ménager pour garder la forme jusqu’en haut où se situent les deux plus dures longueurs. C’est fourbu que vous arriverez au camping, surtout si vous tombez sur des escargots dans les rappels. Ainsi quand vos yeux vous porterons sur les sublimes dalles de palavar, Rébuffat parlera à votre place et vous direz : « j’étais tout là-haut » (Malheureusement l'abus de lyrisme n'est pas dangereux pour la santé :-p).

 

Dernier jour.

Nous avions prévu de faire Fer VI Camb à la fissure d’Ailefroide. Florent est gonflé à bloc. Il veut y aller et tente de me motiver. Moi complètement ahuri, une tartine dans une main et un thé dans l’autre, de lui répondre : « si j’y vais, je risque de me dégouter de la grimpe ».

Deux gaulois affamés de grimpe en tous genres plantant leur tente au camping d’Ailefroide pour une semaine, ça donne quoi ? Une overdose pour certain. :-P