10-10-2021
Bornes - Aravis
890
1476
2369
AD
9h
1

 

"Rdv 9h30 à Chambé", "non, 9h10 à Bron", "non, on prend le train à 8h30", "mais vous vous trouvez pas qu'on part trop tard ?", "mes parents me mettent dehors à 8h, je vais poireauter !", "je passe vous prendre", "non ma caisse doit rouler", "je viens en moto",... Rien de tel qu'une conversation whatsapp bien structurée pour présager une sortie dans les règles !

Finalement rdv à l'Aéro à 8h10, passage à Chambé à 9h30 avec les viennoiseries (merci Amandine) et arrivée au Pk du Col des Aravis vers 10h50, dans un bon brouillard.

> Départ à 11h en direction de l'arête. Ca commence bien, on a dépassé le sentier du coup nous voilà dans le brouillard à traverser les planchers des vaches pour retrouver notre chemin grâce à l'orientation sans faille de PM. S'en suit une montée bien raide (pourquoi faire des virages quand on peut tirer droit ?) qui nous fait arriver au pied de la voie, avec un peu de neige en s'approchant.

La vue sur l'arête, les silhouettes sur la cime des cordées qui nous précèdent et les nuages bloqués par la montagne derrière rendent le paysage sublime.

> Après la transpi de la montée, on se retrouve à l'ombre et à commencer à se les geler !! On remercie PM pour la reco des gants et on démarre (il est environ 13h).

L1/L2/L3 (suivant topo C2C): au vu du froid et du potentiel glissatoire (oui, glissatoire) de la roche, on tire des longueurs. Ce sont des voies d'escalade en 4b/4c, très sympas en mode "colonnettes" pour L2, avec un petit pas en L3. Tout est équipé très proche. Et surtout surtout, l'apparition du soleil a bien fait kiffer !

L3 fait arriver sur une zone de marche sur rocher pour arriver sur de l'herbe, avec une superbe vue sur la chaine du Mont Blanc et une pause pique-nique avant le démarrage de l'arête. A partir de là on sera en corde tendue.

Là ce n'est que du plaisir. L'équipement est plus espacé que les 3 premières longueurs mais il n'y a aucune difficulté et avec 20m en corde tendue, les points existants sont suffisants. La roche est légèrement péteuse donc il faut vérifier ce qu'on attrape. Le soleil est là, la vue aussi, un peu de gaz, bref que du kiff pour ces quelques longueurs enchainées avec un bon rythme.

Arrivés juste avant la traversée en dalle (vers 15h45) on voit 2 personnes recroquevillées à l'abri du vent. Elle est grelottante et on comprend qu'ils attendent depuis un moment que la cordée qui les précède avance. On est de bonne humeur, on propose doudoune et couv' de survie pour l'attente et on attend... Après peut-être 20min, on se dit que "quand même, ils sont vraiment lents" et au vu de l'état de la femme qui a froid, on se met d'accord pour leur demander de passer devant. PM prend le lead et propose d'aller en premier pour parler avec la cordée et mettre l'équipement nécessaire au "dépassement". PM et Amandine s'engagent donc et quand PM arrive au relai (où la cordée de 3 était depuis au moins 30min), on voit que le premier de cordée commence son départ. Ils n'ont pas voulu laisser passer.

On est bien dégouté. Ils mettent vraiment du temps, avec une communication plus que douteuse et un niveau de grimpe et d'appréhension pas tout à fait adaptés à la course.

Adrien et moi restons à l'arrière (au soleil et à l'abri du vent) pendant que la cordée de 3 avance laborieusement ("tire sur la bleue", "mais j'peux pas, elle est coincée", 5min plus tard : "tire sur la bleue") et que PM et Amandine accompagnent la cordée qui nous précédait (au vu de l'état frigorifiée de la femme, qui leadait son compagnon).

Adrien et moi pouvons enfin redémarrer vers 17h15. La traversée en dalle (L11) + la montée aussi dalleuse (L12) sont vraiment sympas. La toute dernière longueur (L13), cotée 4c a un pas un peu déstabilisant (car un peu déversant sans vraiment de pied) mais également bien équipé. On s'est assurés (au becquet ou demi cab) pour les deux dernières longueurs.

> Arrivée vers 18h15 au bout de l'arête. La femme frigorifiée et son compagnon sont dans leur rappel. Nous on hésite entre désescalade et rappel. Les petites glissades de nos prédécesseurs nous convainquent pour la 2ème option et nos "nouveaux amis" nous proposent de nous laisser leur corde !

A noter qu'on a pas trouvé d'équipement de rappel. Apparemment c'est une cordée précédente de la journée (qui allait aussi à 2 à l'heure) qui a laissé une sangle toute neuve et un maillon rapide (sympa !).

Démarre ensuite une redescente dans un pierrier enneigé, c'est bien dégeulasse. La trace est gelée donc on desescalade plus qu'on ne marche.. La nuit tombe.. Bref, ce n'est pas le meilleur moment de la journée.

> Arrivée au parking à 20h avec la nuit noire (mais sans allumer les frontales !)

Depuis le début de la journée on parle du burger qu'on va se faire à la Clusaz.. Ce sera finalement une orgie de fondue/crozi/tartif/diot qui nous accueillera dans un restau très sympa de la ville. Fin de journée en beauté !