16-08-2013
Ecrins
1150
2225
3362
D
8h

Départ à 5h15 du refuge du Chatelleret en direction de l'arête Ouest du Pic Nord des Cavales, voie ouverte il y a exactement 80 ans aujourd'hui, rien que ça ! On espère bien fêter cet anniversaire dignement, au sommet, avec une ou deux bougies fichées sur un abricot sec.

Le sentier grimpe, d'abord tranquille, puis nettement plus raide, nous conduisant à 7h15 au pied de l'arête.

Et c'est parti pour de la belle escalade sur un rocher globalement sain (à quelques exceptions toujours désagréables), quelques pitons pour nous indiquer la route à suivre, le tout dans un cadre bien sûr grandiose. L'affaire est pimentée par deux passages en 5 (cotés 4+ dans le topo Cambon ! Rarement vu du 4+ aussi difficile !) qui ne laissent personne indifférent. Dans l'ensemble, tous les passages sont aisément protégeables.

Seul problème, au bout de 5h30 de grimpe (et sans avoir l'impression de traîner), nous n'atteignons que le pied du 2nd ressaut. Il est déjà 13h, et il nous reste au moins 3h de grimpe... + 4h de descente... La fatigue commençant à se faire sentir, nous décidons raisonnablement de rejoindre la ligne de rappels assez proche de la voie "Le Diable Au Corps" (voie qui, soit dit en passant, a l'air absolument magnifique : à investiguer pour ceux qui ont le niveau !)

La descente s'opère sans encombre, mais ça commence quand même à faire une grosse journée, et  à chouiner dans les genoux et les chevilles. Après une pause réparatrice au refuge, nous rejoignons La Bérarde vers 19h30, et Lyon vers 23h, complètement claqués. Merci aux garçons d'avoir assuré la conduite sur le trajet du retour !

Bref, faudra revenir pour finir la course et ce fichu second ressaut. La seule question, c'est comment accélérer suffisamment le tempo ? Et on se demande, sans vraiment comprendre, comment Cambon peut annoncer 4 à 5h de course pour faire la totalité de l'arête, qui présente quand même 450m de difficultés qu'aucun de nous n'aurait eu envie de parcourir en corde tendue... Y'a une différence entre cet homme-là et le reste de l'humanité, c'est sûr !