26-01-2014
Beaufortain
1125
1993
PD

A priori c'est une tradition les "nouveaux" sont prédisposés au compte rendu.
Le rendez-vous était sans surprise sur un parking, bien avant l'aube. Deux personnes attendent sous la pluie, abordent un homme seul dans sa voiture. Celui-là est un cafiste. Une nouvelle voiture vient se poser, et bientôt 8 personnes du Gaul sont prêts à prendre la route des Alpes. Départ presque à l'heure ; l'horloge du tableau de bord annonce 6:20. La météo est mauvaise.

On s'arrête à Beaufort, le temps d'acheter quelques pains au chocolats, le fromage sera pour le retour. Après une montée sur une route où la neige avait refait sa place après le passage du chasse-neige, nous pouvons chausser au parking. Départ sous les Maisonettes à Arèche à neuf heures trente, altitude 1125 m, en direction de Roche Plane, que l'on pourrait deviner si les nuages voulaient bien décrocher de la montagne. Il ne neige plus.

Une belle montée directe, avalant le dénivelé, repoussant toujours plus haut les nuages, si bien que nous finissons par voir notre sommet Roche Plane, et à notre gauche la Légette du Mirantin, grande classique avec son sévère triangle de neige sommital. Aujourd'hui, il ne sera pas fait ; il semble que personne n'ai vraiment envie de tester une recherche avalanche grandeur nature, dans le bas du Mirantin. Quant à nous, nous pouvons continuer notre progression dans des pâturages débonnaires avant de déboucher sous la pente finale. Les choses deviennent sérieuses ici. La pente se redressant, nous attaquons les conversions régulières en prenant soins de laisser de l'espace pour ne pas créer de surcharge supplémentaire sur les plaques de neige fraîche et sous-vent sur lesquelles nous montons.

Nous visons la selle juste avant l'anté-cîme : altitude 1993. L'horloge indique midi. De là les plus témérères laissent leurs ski pour se lancer à l'assault de l'anté-cime à pied. Le sommet à proprement dit de Roche Plane sera laissé tranquille aujourd'hui, nous ne nous amuserons pas à braver jusqu'à lui les corniches accrochées, autant que faire ce peut, à l'arrête de schiste.
Ça caille là haut, on n'y restera pas longtemps. On profite de la descente dans une poudre un peu lourde, puis deux border cross dans la forêt avant de se trouver une bonne air de picnic. Il nous restera les alpages où on croise les doigts pour ne pas rencontrer de pierres.

Le soleil n'aura pas réussi à nous montrer ses rayons, mais nous pouvions voir sortir régulièrement, par morceau, le paysage autour de nous. La Pierra Menta, évidemment, le roc de Charbonnière, le Grand Mont, la Roche Parstire, ou bien la chaîne des Aravis dominée par le Mont Fleuri, de l'autre côté de Roche Plane.

Une belle course, réussie dans une journée qui s'annonçait très moyenne. Une montée direct, où l'on déroule le dénivelé. Une superbe vue, par morceaux, par surprises. Un groupe chaleureux et sûr. Un dimanche bien gagné.