« Si tu connaissais la Bretagne, tu distinguerais la bruinasse de la pluie. »
Mireille
Départ à 8h59 depuis les Granges, à 1150 m. Un pré enneigé fait illusion et nous permet de cheminer à ski pendant une vingtaine de minutes. Nous devons charger les skis sur notre dos pour les quarante minutes suivantes, à travers bois et sous la bruinasse. Nous rechaussons dans de la neige toujours lourde et dans les nuages, pas trop denses.
La quantité et la qualité de la neige s'améliorent au-dessus de 1700 m. Comme prévu par l'organisation infaillible, nous trouvons le soleil et le ciel bleu à 11h43. Nous poursuivons la montée dans un paysage somptueux, avec entre autres la vue sur le massif du Mont-Blanc.
Nous envisageons de monter en zig-zag sous le rocher des Enclaves, un peu au nord, vers le col de Sallestet. Mais la neige sans cohésion et les accumulations présentes sur cette pente nous poussent plus vers le sud pour rejoindre le col (2111 m). Là, nous changeons de destination : tant pis pour le rocher des Enclaves et direction la montagne d'Outray, où le relief est plus sûr. C'est Laurent qui nous mène, à un rythme soutenu, un peu plus loin que prévu. Arrivée au sommet nord de la montagne d'Outray, 2330 m, vers 13h35.
Sans vent, la météo ensoleillée nous permet de pique-niquer avec une vue à 360°, notamment sur la Pierra Menta. Nous enlevons nos peaux tandis que le splitboard « Transformer » de Jean-Michel redevient surf.
Début de la descente vers 14h15. Neige globalement lourde mais skiable dans des pentes agréables. Mais des cailloux se cachent sous des hauteurs et des qualités variables de blanc, nous restons donc sur nos gardes. Hélas, la suite – et la majeure partie – de la descente s'effectue sur des pentes faibles et la neige s'alourdit encore. Un peu galère pour tout le monde, même si certains se consolent sur le mode « on a vu pire ».
La section « portage » de l'aller est, à peu de chose près, la section « portage » du retour. Sur la toute fin, le pré enneigé refait illusion. Nous finissons donc à ski ! Pendant ce temps, trois courageux avaient tenté une descente parallèle à skis. « Cinquante mètres de glisse en plus mais un plan galère ensuite », ont-ils raconté. Arrivée à 17h00.
Un grand merci aux encadrants, Jean-Michel et Laurent. Mention spéciale à Anne-Cécile qui, pour sa première rando à ski, est montée et descendue au même tempo que le reste du groupe. Et c'est elle qui signe les photos !