28-02-2021
Cerces - Thabor - Mont Cenis
400
1450
1850
F
6
Loic De Paula
3

Deuxième jour de cette formation FFME neige & avalanche, le but de la journée est d’appliquer ce que l’on a appris sur le terrain avec une sortie ski de rando.

Mais avant tout, le petit déjeuner est servi dans les chambres et dans celle des filles, tout y passe : fromage, jambon, œufs à la coque, gâteau, céréales… C’est donc en roulant que l’on se retrouve tous sur le parking. Le Lautaret semble pris dans les nuages. Nous décidons d’aller en direction d’un des vallons de la Meije plutôt que dans la Combe de Laurichard.

On garde les deux groupes de la veille et donc Hélène, Anne-Laure, Vincent, Maxime, Laurent et moi-même suivons notre guide Pierre. Après quelques mètres, nous sortons la pelle et nous creusons pour analyser les sous couches de la neige. Une fois que notre trou est fait, notre guide va nous révéler le contenu de son sac : une grande scie pour pouvoir faire de belles colonnes de neige et une loupe pour analyser le grain. C’est donc en mode Sherlock Holmes que l’on va analyser le grain de neige. On ne retrouve pas les fameux gobelets mais plutôt du grain fritté ce qui rend les couches plutôt solides. Et oui, le BERA est à 1, la neige est plutôt compacte et stable. On arrive tout de même à voir une couche fragile et notre colonne de neige va se rompre plus facilement que l’on pensait.

Nous rejoignons ensuite le 1er groupe qui lutte pour passer un raidillon verglacé. Les plus sages vont sortir les couteaux mais les irréductibles têtus vont tenter sans… cela se terminera par une belle cacophonie. Alors que ceux qui glissent sur la glace le font avec grâce et élégance, une autre préfère s’étaler la tête la première et de tout son long dans une coulure de boue et d’y glisser pendant d’interminables minutes jusqu’à que le guide arrête la chute en la chopant par le sac.  On restera bien entendu très discret sur le nom de ladite personne.

Nous continuons notre montée et nous trouvons enfin une épaisseur de neige de 80cm, suffisante pour s’entrainer au pelletage par groupe de trois. Une personne en tête creuse le plus vite possible tandis que ses deux compagnons d’infortune se placent derrière elle pour déblayer la neige. On tourne toutes les minutes afin que la personne qui est en tête reste efficace mais cela reste long et bien fatiguant ! Faudra dire aux copains de bien choisir leur endroit s’il faut les sortir de là…

On rejoint enfin le soleil et notre guide nous apprend la « conversion arrière » que nous renommerons illico « la conversion de vieux ». Il l’utilise pour sa clientèle âgée aux multiples problèmes de hanches. Pour tourner à droite, on va tourner le ski amont et le mettre sous le ski aval et non au-dessus puis on rabat le tout. Bon, il faut quand même rester souple.

On continue notre petit bout de chemin et nous décidons de faire une recherche de 3 DVAs, cette fois-ci, avec les skis aux pieds ! On mettra 8 min pour les trouver mais on est surpris par la pagaille ajoutée par les skis qu’il faut enlever en toute hâte et des bâtons que l’on va finalement balancer un peu partout. On arrive quand même à tout retrouver même si une partie commence à être enfouie dans la neige.

On cache ces même DVAs pour le deuxième groupe. Bien entendu, on en cache deux à un mètre d’écart, histoire de compliquer un peu les choses.  Ils ne nous diront pas combien de temps ils ont mis, paraît même qu’ils y sont encore…

On retente une coupe de neige pour chercher les fameux gobelets mais sans succès. Même en profondeur, les cristaux sont soudés entre eux, on voit qu’il a fait chaud.

Après un petit débrief au soleil sur la terrasse d’un chalet avec une vue imprenable sur la Meije, nous entamons la descente dans une superbe poudreuse de 50 cm qui virevolte autour nous, c’est royal ! Bon d’accord, c’est peut-être un peu exagéré, une poudreuse sortie du congèle nous léchouilles les carres. La descente se passe sans encombre et nous terminons la journée par un pique-nique sur la terrasse du gîte avant de finaliser le stage en complétant notre questionnaire neiges et avalanches.

Le retour sur Lyon se fait sans encombre avec Hélène, Vincent et Robin qui armés de waze, google et autres modes de tricheries, nous permettent de largement éviter les bouchons Vizillois.

Encore un grand merci à nos deux guides Pierre et Xavier pour ce weekend très instructif ainsi qu’au gîte du Rocher qui ont permis cette formation malgré les difficultés de regroupement du moment.

Ps : On remerciera Anne-Laure pour la correction des fautes d’orthographes. S’il en reste, se plaindre à elle.