Depuis deux ans ce sommet domine mon décor quotidien, et cette année depuis l'école où je travaille. Autant dire que mes skis piaffaient d'impatience ! Vendredi soir, la neige est tombée sur les sommets, une bonne sous-couche recouvre le massif de Belledonne.
Et ce fut un bon choix.
La route n'est pas encore déneigée et il a fallu porter les skis un bon moment.
La montée jusqu'au chalet d'alpage ne pose pas de problème. La traversée sous la face ouest n'était pas si rassurante que cela; la neige était molle en profondeur. Par contre l'épaule était bien gelée et les couteaux indispensables. Deux skieurs devant nous avaient fait la trace jusqu'au sommet.
11h au sommet avec une vue extraordinaire sur Grenoble et tout le massif de Belledonne, puis descente sur la face presque vierge avec une impression vertigineuse puisque cette première très large pente plonge ensuite dans l'entonnoir ouest. 15 cm de neige froide sur une couche dure : un vrai régal. L'entonnoir à soit-disant 40 ° passe sans problème avec cette bonne neige. Nous tirons à gauche à la sortie pour redescendre sur le chalet d'alpage, puis traversée à droite pour rejoindre la route à travers les arbres avec une neige très lourde: les cuisses tirent un peu.
Retour à la voiture après un portage le cœur léger.
Depuis la route, depuis la maison, depuis le village, on voit nos belles traces sur cette face. Je suis monté là-haut.
La prochaine cet été.
La course est bien sûre encore accessible en ce moment car il y a vraiment beaucoup de neige cette année.