Après deux voies surprenantes au Cap Canaille lors des 2 premiers jours de ce long weekend, nous décidons samedi de profiter de la météo parfaite en rallongeant la marche d’approche, quasi inexistante les jours précédents.
Les journées étant courtes et adeptes du dicton « en montagne, on ne part jamais trop tôt », c’est à 7h40 que nous partons à pieds de l’auberge en plein centre de Cassis pour rejoindre le plateau de Castelvieil. L’approche est efficace, nous croisons très peu de monde sur le chemin et nous voilà déjà en approche de la brèche de Castelvieil.
DESILUSION ! 4 ou 5 cordées leeeeennnnntes patientent devant la fameuse cheminée d’accès au plateau. Un vague souvenir me traverse l’esprit : le rappel nécessaire pour redescendre du plateau s’effectue derrière cette cheminée… et de mémoire, il y avait des points dans cette ligne de rappel…
Pas encore équipé, je double tout le monde pour jeter un coup d’œil derrière le pilier. Il y a bien des points, et personne ! Je fais signe à Olivier de me rejoindre ; nous nous équipons en un éclair, et 5 minutes après, nous sommes sur le plateau, avec la foule derrière nous !
Plutôt satisfaits de notre coup, nous nous mettons à la recherche du premier relais de rappel d’accès à la voie, que nous identifions après quelques tergiversations en suivant les indications C2C. Celui-ci mène à l’extrémité droite de la vire Ramond (dos à la mer). On atterrit pile sur un relais, avec devant les yeux « Rêve de pierre » peint sur le rocher. Il est donc très tentant de tirer le 2e rappel à partir de ce relais. Attention, c’est un piège ! Avant le « R » de « Rêve de pierre », on distingue aussi une flèche bien effacée vers la gauche… il faut en fait suivre la vire équipée d’une main courante jusqu’à l’extrémité de celle-ci (vers la gauche dos à la mer). On tombe sur le bon relais, à partir duquel on tire un rappel, puis un autre dans l’axe. On atteint une plateforme au raz de l’eau. Une ligne de points démarre de cette plateforme, mais il faut encore traverser une dizaine de mètres à gauche pour accéder au départ de Rêve de Pierre.
Le rocher est un stéréotype des calanques. L1 se fait dans un mur blanc à gouttes d’eau très crochetantes et sécurisantes, tant pour les mains que pour les pieds. L2 est un magnifique dièdre qui passe tout en placements et en mouvs’ intéressants. Peu de souvenirs de L3, à part le haut-parleur du bateau de touristes en dessous... pour L4, nous optons pour l’option 6a (7a possible juste à gauche). L5 est superbe, encore un beau mur blanc éblouissant à gouttes d’eau, avec un pas plus dur que les autres. L6 permet de finir en beauté dans un surplomb à trous. C’est fini et c’est trop court !
Nous regagnons Cassis par le même chemin qu’à l’aller, avec une affluence multipliée par 10. À 14h30, nous sommes assis au resto. Elle est pas belle la vie ?