18-12-2021
Lauzière - Cheval Noir
1650
1220
2820
PD
7
1

  A l’issue de notre première journée (cf https://www.legaul.fr/ski/cr-ski2/2926-pointe-de-combe-bronsin-cote-montsappey-17-12-2021-2926), nous replongeons dans la chape de nuages de la Maurienne pour rejoindre celle de la Tarentaise, et notre point de villégiature pour la nuit : le gîte auberge de l’eau rousse, à Bonneval en Tarentaise. Refait à neuf en 2018, il constitue un pied à terre idéal pour qui doit s’aventurer le lendemain dans la vallée de Celliers.

  Nous profitons donc de notre présence sur place pour décaler le réveil à 7h et nous offrir une nuit de repos pas volée. Cependant, durant notre sommeil, le manteau neigeux bordant la route s’est lui aussi affalé sous son poids, et nous barre l’accès au village de Celliers. Guillaume abandonne donc son camion sur le bord de la route, un pincement au cœur en se remémorant la largeur moyenne d’un engin de déneigement. Nous regagnons donc à pied le point de départ usuel de la randonnée, sur la route du col de la Madeleine, que nous remontons 1h durant, suivi d’un groupe de cafiste en effectif réduit, soit une dizaine d’adhérents.

  C’est passé 9h30 que nous quittons la chaussée pour nous engager dans la combe des Plans, dont la montée continue nous permet une progression constante et efficace. Notons toutefois que la trace ayant gelé, l’adhérence des peaux s’en retrouve désagréablement compromise, obligeant parfois à retracer à côté. Lorsque nous prenons pied sur le replat menant au col de la Valette, les aiguilles de la Balme nous apparaissent, et le combiné roche saupoudrée surplombant les prairies de neige fait son petit effet baume au cœur. Nous parvenons au col deux heures après le début du paragraphe, ce qui me permet de me conforter dans mon rythme d’un demi-paragraphe/heure.

  Nous parvenons à traverser sans trop redescendre pour poursuivre notre parcours vers le col des Aiguillons, puis nous dirigeons plein sud pour remonter le glacier de Celliers jusqu’à arriver au pied de l’arête est du Grand Pic. Nous délaissons alors les skis pour les crampons, et nous engageons dans la montée jusqu’à l’arête, dont une partie est équipée en corde fixe. Si la neige porte bien, l’arrivée sur l’arête ne nous offre pas des perspectives incroyables pour la suite : c’est expo de part et d’autre, et les moyens de protéger se font rares. Le choix est fait en faveur du demi-tour, dix mètres sous le sommet. Nous comprenons à la descente que la voie privilégiée est en réalité l’arête nord, bien plus abordable par sa pente de neige continue. Comme indiqué sur le topo.

  Contrairement à la veille, le manteau neigeux est moins versatile, et nous invite à avoiner dans une neige fraîche et légère, comme si le redoux ayant frappé les faces sud n’avait eu ici nulle emprise. Nous descendons ainsi la combe de la Valette en restant en rive droite, jusqu’au point 1608 sur l’IGN, où nous regagnons la route. Dès lors, changement radical en termes de plaisir : la route est plane, et surtout jonchée de débris des faces sud ayant purgé version printemps. Nous traversons ce chaos sur un bon kilomètre avant de nous laisser glisser plus facilement sur la portion empruntée plus tôt dans la journée, et regagner le camion (intact).