On prendre les mêmes et on recommence. On pense tout de même à ajouter de sang neuf – Aurélie a envie d'en découdre - s'il faut faire la trace comme la veille à la Tête de Fer.
Comme les conditions de neige sont délicates, le vallon du Crachet est bien orienté dans les circonstances. Objectif : monter jusqu'où on peut et puis on avise.
Ce vallon qui s'ébauche au Col de Vars est un site connu pour le ski de randonnée. Et en effet, c'est charmant.
Seulement précédé par un skieur, le parcours sera ensuite (très) fréquenté : groupes de skieurs et de raquetteurs (? – ils ne nous ont rien pris), surtout au regard des jours précédents où nous étions seuls GAULois téméraires dans nos itinéraires.
En guise d'ouverture, c'est un italien en solo qui brasse bien devant nous, laissant présager une chouette descente. Malgré notre pause à la cabane, dont toute la neige glisse spontanément du toit (réchauffement, quand tu es là), Aurélie et Florent le rejoigne et le relève.
Dans le vallon tout est calme. En revanche, dès l'approche de la ligne de crête, le vent souffle fort donnant un caractère très alpin à l'ascension.
L'Italie, reprend la tête au profit d'un regroupement de notre quadrinôme GAULois et engage assez fort. La neige est très soufflée par endroits et accumulée à d'autres.
Nous avons tous un doute quand notre italien avance dans une pente exposée et que nous nous espaçons. En second, il me fait signe de le rejoindre alors qu'il est sur un promontoire rocheux. Je découvre alors 4 belles fissures à 1 mètre d'intervalle sous la trace qu'il vient d'ouvrir.
Il s'étonne lorsque je lui annonce que notre équipe ne va pas plus loin. Sylvie, Aurélie et Florent dé-skient une petite partie de l'arête pour dépeauter en lieu plus sûr.
Pour ma part, logé au-dessus d'un espace rocailleux, je dépeaute également et traverse plus bas dans une pente plus douce.
Contents de nous retrouver tous les 4, on jouit d'une neige agréable où quels que jolis virages s'enchainent jusqu'à la cabane.
Nous avons presque atteint le second sommet du Vallon à environ 2740 m, avec une belle vue sur la haute Ubaye. La bruine annoncée ajoute à l'ambiance et modifie les conditions de neige.
Qu'à cela de ne tienne, Aurélie nous motive pour avoir D+ 1000m mini. au compteur. On repeaute en passant devant un groupe avec un guide de la Grave (temps exécrable là-bas parait-il). Comme on leur brûle un peu la politesse, nous recevons, à propos, des remarques pédagogiques sur l'espacement entre skieurs.
La seconde descente est agréable, malgré une neige bigrement lourde.
De retour au parking plutôt de bonne heure, on ne résiste pas à l'appel du chocolat chaud...
Merci à tous et à bientôt pour de nouvelles échappées belles