29-04-2018
Belledonne
2300
1372
2926
PD
9

Ce grand tour en Belledonne me trotte dans la tête depuis deux ans. JC est à l'origine de l'idée : il m'en a parlé en 2016, quand il avait fait une partie de la balade. Par chance, il est présent à la perm et d'accord pour nous emmener sur son terrain de jeu. La nivo et la météo se présentent bien. D'autres Gaulois-es sont partant-e-s, le bar de la Gélinotte sera ouvert : cette sortie se présente sous les meilleurs auspices.

Nous sommes sept au départ de Pré Raymond (1372 m) quelques minutes avant 7h00. Le dénivelé de portage est raisonnable et moindre qu'attendu. Nous chaussons à la sortie de la forêt, à 1700 m.

Le lac du Crozet, le col de la Pra et les lacs du Doménon sont toujours aussi beaux. Nous montons sur un rythme régulier de 400-450 m/h, pauses comprises. L'ambiance est à la concentration et à la gestion de nos ressources – calories, eau et mental – puisque nous visons trois sommets dans la journée.

Le premier, la Croix de Belledonne (2926 m), est atteint juste avant 11h00. Notre dénivelé horaire a un peu faibli sur la fin mais nous sommes dans les temps. Serge et Romain B décident qu'ils ont leur compte (« avant d'avoir transpiré », commentera JC).

Le groupe se divise à la descente, entre le col de Belledonne et le col du Bâton. Nous plongeons vers le lac des Boeufs. Nous poursuivons vers le lac du Bois. Juste avant d'y arriver, à 2400 m d'altitude, nous repeautons. JC rebondit sur le trampoline et entame la seconde montée (note à moi-même : trouver tuto en ligne pour repeauter en mode « Pierra Menta »).

Le paysage devient sauvage, magnifique dans son genre. Encore faut-il trouver le temps de le regarder ! Le sommet de la Grande Lauzière (2741 m) est sous nos skis juste avant 13h00.

Nous descendons le versant ouest et rejoignons le refuge de la Pra (2109 m). Il est encore fermé, tant mieux, ça évite les tentations. Nous remontons vers le col de la Pra (2186 m) puis effectuons une descente sur peaux assez longue et donc très amusante (certes, il faut aimer le chant des peluches anti-recul).

Nous voilà au pied du versant est du Grand Colon, aux alentours de 2090 m. Dernière montée et dernière phase de gestion intense de nos ressources – calories, etc. Romain D s'arrête pour croquer dans son sandwich. Je choisis l'option sans pause mais sur un tempo un poil plus lent.

Nous parvenons au sommet du Grand Colon (2402 m) vers 14h40. Il aura fallu déchausser deux fois sur la crête pour traverser des passagers pelés par le vent.

Les bonnes conditions nous autorisent la descente par le couloir nord. C'est la cerise sur le gâteau. C'est aussi pour moi, en termes de fatigue, le dernier brin de paille sur le dos du chameau. Arrivé en bas, la pression est retombée et je peux encore attendre avant la pause pique-nique. « Vous n'avez pas mangé ?? », interroge JC, éberlué. Euh, si, mais seulement des barres et des fruits secs. Il a trouvé le temps de manger son sandwich ou sa salade de pâtes, sans que nous le voyons.

Nous déchaussons là où nous avions chaussé. Reste la jolie promenade à pied – sans pitié pour certains genoux – en sous-bois, jusqu'à Pré Raymond. Nous y arrivons juste avant 16h00.

Entre-temps, des marcheurs nous ont demandé si nous sommes montés par nos propres moyens ou si nous nous sommes fait déposer.... sous-entendu : en hélico ! On leur raconte ? Non, Serge et Romain doivent nous attendre.

Nous les retrouvons à la Gélinotte, décidément l'endroit parfait pour conclure une sortie. Nous saluons Nathalie. Elle nous a aimablement renseignés, la veille au téléphone, sur les conditions nivologiques.

Quelle journée ! Merci JC !! Belledonne reste méconnu du grand public mais est décidément un massif majeur en ski de randonnée.

N.B. L'URL du topo envoie vers un tour encore plus complet.