24-03-2019
Ecrins
1300
1630
2512
AD
6h
2

Le départ du gîte est donné à 7h30, d’où nous covoiturons avec le groupe de Babeth (qui vise également le Piolit) en direction du village d’Ancelle. Coincés à trois à l'avant du Partner de compet' qui permet de charier tout le matos, aujourd'hui pas de petite voix qui râle dans le coffre comme la veille car les places ont été optimisées !

Quelques hésitations sur la route (rive droite ou gauche ?) pour finalement rejoindre un chemin en terre quelque peu rodéo qui se termine par une bande de neige jusqu’au parking du départ de la rando.

8h30 : bonne nouvelle : on part skis aux pieds !

Après avoir traversé le torrent par le petit pont de bois, on passe rive gauche et attaquons une première partie en forêt, où la neige et les branches se partagent le terrain.

Puis vient une deuxième partie plus au soleil, direction le Piolit qui se montre enfin, toujours talonnés par le groupe de Babeth. Un petit coup d’œil sur la gauche en direction des Parias, second objectif du jour. On chausse les couteaux pour la majorité, Laurence chausse les crampons et met la Split sur le sac.

Nous tentons une petite variante du chef, en passant par l’arête, qui se termine en traversée à pied et skis sur le sac dans les rochers pour rejoindre la dernière face, puis on rechausse les skis et nous montons dans la face sud du Piolit. La montée se conclue à pied dans les rochers pour les derniers mètres, jusqu’au sommet du Piolit où la vue sur le lac de Serre Ponçon est une belle récompense. Déjà 800m de fait et il est déjà presque midi.

Christophe décide de rester profiter de la vue et rejoint le groupe de Babeth.

Nous redescendons par la même face, direction le pied des Parias. La neige est bien souple grâce au soleil, les grandes courbes sont au rendez-vous surtout quand on a des skis plus larges que ses cuisses !

Pause pique-nique express (moins de 15 minutes repeautage inclus !), le soleil chauffe les faces et il reste encore 500m de D+ à avaler.

Nous montons directement dans les couloirs, et chaussons les couteaux rapidement dans une pente assez raide, étonnant pour du 2.2 ?

Laurence adopte la même stratégie que pour le Piolit : crampons ! Mais ne parvient pas à ralier le sommet. Il faudra la récupérer à la descente.

Conversion artistique, travail de la souplesse et de l’équilibre, chacun son style et sa trace !

Nous arrivons enfin au sommet vers 13h45, petite rectification, la cote de 2.2 était en passant par le Col, là on était plutôt dans du 3.2, tout s’explique !

Une petite pause méritée et nous redescendons par les couloirs de montée pour certains, par le Col pour d’autres, où les pentes sont moins raides, dans une neige transformée bonne à skier. Pas de trace de Laurence, Emeric donne de la voix dans tout le vallon mais pas de réponse et pas de réseau téléphonique. Estimant qu’elle a dû redescendre nous prenons le chemin du retour, dans une neige assez humide mais agréable à skier, et croisons une trace de snowboard qui nous conforte dans notre opinion.

Emeric reçoit alors la confirmation que Laurence est bien au parking, ce qui détend l’atmosphère. A quand la 5G partout en montagne ??

Nous finissons la descente en rejoignant notre forêt du départ, où chacun fait preuve de talent de slalomeur entre les arbres et les plaques d’épines de pin. Jolie chute en roulade avant avec planté de spatules pour certain.

Nous arrivons au parking où nous retrouvons Laurence, et Christophe rentré avec Babeth 1h plus tôt qui fait la sieste à l’ombre d’un mélèze, pour se protéger des coups de soleil qui lui avaient été fatals la veille.

Nous prenons alors la route du retour en direction du gîte, avec en tête une petite pause sur la place du champ de foire de Saint-Bonnet au bar des 3 Tonneaux pour nous réhydrater et s’adonner au débrief façon Orange-Citron.

Une belle sortie sous le soleil rondement menée par notre président, avec en prime une neige 3 étoiles qui fait vite oublier les efforts à la montée !