31-03-2019
Belledonne
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PD
Bernard et Julien
1
Pas question de passer un WEEKEND zéro CO2 seul avec un  barbu( pas ce genre de barbu en tout cas).
J'ai donc décliné le  fabuleux weekend romantique  zéro CO2 avec David T. au Quermoz.
 
Malgré tout,  je n'avais aucune intention  non plus de rester à la maison ou de  passer à l'escalade.
 
Heureusement,  nul encore besoin d'aller très très loin, Belledonne peut encore  accueillir les skieurs en mal de belles courbes. La semaine précédente j'avais laissé la face NE du Grand Replomb, les conditions apparaissant encore très bonnes dans le vallon du Crop, j'ai décidé s'y retourner pour quelques repérages supplémentaires.
 
L'objectif du jour : le grand Replomb brèche W en boucle.
 
Thibaut, Nicopat Julien et Nanard étaient eux aussi de la partie.
 
Départ 8h30 de Prabert, pont de la betta.  On peut presque chausser après le pont mais la neige dure nous autorise à monter 100m à pied.
Le vallon sous le lac de Crop passe encore très bien, les vernes sont sous la neige.Au lac, le magnifique couloir E du Pic du Barlet nous fait de l'oeil (300m 35° max). Il n'est pas prévu au programme mais...sait-on jamais.
On continue en direction de col de la mine de fer puis on bifurque à droite couloir NE du Grand Replomb.
Petite pause au sommet avant d'entamer les choses sérieuses.
 
 première descente: partie supérieure de la face NE du grd Replomb.
 Ce sont les dix premiers mètres qui sont tendus, ils donnent une dimension supplémentaire "ski extrême" à cette face déjà impressionnante.
 Tout le monde descend en escalier ski au pied, seul Nicopat nous gratifiera de 2 virages sautés. De mon côté, je le sentais pas bien.
 Ensuite, nous effectuons environ 250m de descente en neige transfo avec portion de poudre suivant les orientations.
Repeautage pour remonter à la brèche W du Replomb afin de basculer dans le fameux couloir W.
C'est LE magnifique couloir que l'on voit de la sortie de l'autoroute et qui coupe la face du grd Replomb. Vu de la route, il paraît vraiment raide mais quand on est dedans c'est plus tranquille (40°sur 50m, 35° sur 250m).
Le couloir n'a malheureusement pas décaillé mais tout le monde négocie l'affaire à son rythme.
 
Dernière petite remontée ski sur le dos pour arriver à la brêche qui sépare le Barlet du Replomb.
Bien évidemment, comme je suis assez rapide ds les transitions, et que je les vois prendre plutôt leur temps, je me suis encore retrouvé à faire la trace.
(Eh Les gars, si vous croyez que je ne connais pas le truc...).
Arrivé à la brêche,  une petite traversée  d'arête un peu aérienne nous attend.
on a pu apprécier tout le talent de chacun à négocier ce type de passage  en neige dure  sans crampons alors qu'ils sont bien au chaud dans le sac. Nicopat nous a gratifié d'un bon litre d'huile première pression à chaud.
 On rechausse les skis 20m sous le sommet du Barlet.
  J'entame une traversée horizontale histoire d'aller voir si on est au bon endroit.et là c'est la révélation. Une face magnifique qui semble augurer d'une descente extraordinaire. J'ai la banane comme lors de ma première Astier avant de connaître ce qu'est une Astier.
 
 Thibaut est lui aussi entré en transe comme s'il venait de recevoir une photo dédicacée de  son ministre de tutelle, JM Blanquer ou que  son effectif de classe venait de passer à 10 élèves. 
 
 Nicopat n'est pas en reste non plus. Il arbore ce légendaire sourire Benet affublé pour l'occasion du non moins légendaire regard "tétons" comme s'il venait d'entrevoir une ouverture et qu'il allait enfin pouvoir conclure...sealed. Il ne manquait que la bave aux lèvres.
 
 Seul Bernard semble rester de marbre. Heureusement, au fil des virages il se réveille et sort  pour l'occasion ses fameuses jambes de 70-50 ans.
Tout le monde se régale. Sur la droite, dans les contre-pentes les plus raides et abritées on arrive même à trouver des restes de poudre et dans le contre-pentes au soleil c'est une bonne moquette qui nous frise les spatules. Sur ce terrain, mes "fats" font merveilles. Le bas de la descente s'élargit et tout le monde finit en grandes courbes à grands coups de ... wouahou!
 
Ensuite, retour par la descente classique elle aussi en très bonne condition.
Après un bon panach bien mérité, en voiture Simone pour Villefontaine.
J'adore quand un plan se déroule sans accrocs.