11-01-2020
Beaufortain
1400
1200
2100
F
7 h
1

C’est dans la voiture de JF que nous partons sur les coups de 6h30 de Bron. Le trajet est tranquillement avalé par autoroute jusqu’au bassin albervillois. Le jour naissant découpe la haute silhouette des cimes alentours, tandis que la lune gibbeuse disparait derrière le massif des Bauges. On se prend à envier ceux qui sont sortie la nuit dernière en nocturne.

Arrivée à Arêches certains font le plein à la boulangerie tandis que d’autres dégustent un café/croissant. Le jour se lève, les rayons du soleil viennent lécher les sommets. La Roche plane, le mont Mirantin et la pointe de la Grande Journée, entre autres, se panent d’or et de rouge flamboyant. La flamme est allumée et les 10 min de pause passée, direction la Mappaz où nous nous équipons.

Nous montons tranquillement par le chemin en direction des Colombières. Laissons notre libre arbitre choisir une combe qui nous élève à hauteur des ravins Rouges. Ainsi nous nous enfonçons dans une forêt où là la rando prend son caractère débonnaire. La neige y est cotonneuse, la forêt silencieuse et les torrents pétrifiés. Véro, nous sollicite de porter le casque, car on est jamais à l’abri d’une chute sur les quelques plaques de verglas.

Aux environs du col du Pré le bois se fait plus clairsemé, il s’ouvre sur un paysage grandiose : le lac de Roselend et son paysage s’étalant du mont Blanc jusqu’à la Pierra Menta. Notre sens de l’orientation si perd et c’est avec difficultés que nous mettons un nom à tous les sommets. Le groupe réuni et les photos prisent, nous partons en direction de notre premier sommet : la roche Parstire.

De là-haut la vue est encore plus grandiose que précédemment. Du massif du Mont-Blanc au Jura et de la Meije à la pointe Percée, nous saluons tous les sommets de nos regards émerveillés. La pause méridienne et les photos de groupes sont prises devant ce spectacle sublime.

Mais il n’y a pas que les sommets de nous lorgnons, la longue nappe de neige s’étendant jusqu’au lac à nos pieds, en fait aussi les frais. Une papillote et le godé de café absorbés, nous nous fixons à nos spatules pour partir à la découverte de ces dunes blanches. La descente est jouissive, il n’y a qu’à mettre un peu de son poids à l’arrière pour jouer avec la gravité. Moyennant quelques traversées de petits ravins nous arrivons rapidement à l’orée du bois vers les chalets du Marsia. Nous avortons ici notre descente débonnaire pour re-peauter et partir à l’assaut du passage du Miraillet, point culminant de notre parcours.

Les 400 mètres sont montés tranquillement. La traversée finale débouchant au passage, nous donne l’occasion de discourir en face du massif du Mont-Blanc éclairé par le soleil de la mi-journée. Les Miraillet nous offre un paysage sauvage sur le lac St-Guérin, ces combes avoisinantes et les pistes presque dessertes d’Arêches.

Ainsi nous nous engageons dans la deuxième descente de la journée, sur des pentes de neige meringuée et ensoleillées. Grâce à notre routeuse Hélène l’itinéraire nous est plus aisé et nous gagnons, sans nous faire piéger par les barres rocheuses, la route bordant le lac. Dernière pause au niveau du barrage du St-Guérin avant de couler tranquillement en direction du parking de la Mappaz.

C’est l’esprit comblé que nous nous déséquipons à la voiture, encore émerveillés par notre journée. Arrêt au bar et commissions à la coopérative avant de reprendre la route pour Lyon,  sous un ciel de fin de journée bleu clair parsemé de nuage rose bonbon. Retour plus difficile que l’aller puisque nous rencontrons un trafic dense, ralenti. Mais d’où viennent t’ils !? Quel choc !? En tous cas chapeau à JF, notre pilote. Arrivés à Bron, nous nous séparons dans la nuit, comme si rien ne c’était passé, comme si tout c’était estompé.

 

« Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte, Sigmund Freud. »

Citation de la papillote de Guillaume.