Vendredi soir, départ de Lyon
Heureuse nouvelle lors du voyage
Casino, crozets, reblochon
Avant de monter au village
Au matin, Besse, est féérique
Les brumes s'envolent, laissent entrevoir
Vallées et crêtes, villages et pics...
Tout est si blanc ! C'est dur à croire...
Si c'est ainsi, nous partirons
Pour déflorer ces étendues
Le vent terrible sur les monts
Ne nous verra jamais vaincus !
Je ne suis pas seul, accompagné
De deux Gaulois Herculéens
Le premier, grand, aime ricaner
L'autre, modeste, file mine de rien
Malgré toute la magie des lieux
Le vent, la neige, les longues arêtes,
L'isolement, l'espace, le bleu
Nous sommes prudents ; le danger guette
Démonstration, regardez le !
Ce sale skieur, couper la pente
Juste au-dessus, de moi, haineux.
Envies guerrières, idées violentes...
Les trois compères atteignent enfin
Ce plat sommet qu'est la Quarlie
Et le vent hurle, arrache sans fin
Cette belle neige blanc paradis
L'hôte des lieux, s'improvise guide
Veut visiter en pèlerinage
La tombe du genou de David
Laissé ici, lors d'un virage
Descente et remontée
Depuis la bergerie
Sculptures du vent, beauté
La reine Meije, par ici
La neige est décevante
Mais c'est si beau ! Tant pis
Sous les rafales violentes
Retour sur la Quarlie
Descente sur le village
On ne peut boire un canon
Mais comme le dit l'adage
Qu'importe le flacon
Nous chercherons l'ivresse
Dans une dernière pente
Juste au-dessus de Besse
Dans une neige transcendante
Une combe protégée,
Magnifique, lumineuse,
Nous descendons comblés.
Envols dans la poudreuse...
Lumières d'après-midi
Un nuage scintillant
La gravité l'oublie
Derrière nous descend
Cris enfantins perçants
Nous avons trouvé l'or.
Sans l'ancien président
Mais que fait-il alors ?
Retour dans notre nid
Une odeur chaleureuse
Des crêpes ; saveurs bénies
Une journée heureuse