Samedi 25 janvier, au petit matin, une équipe de Gaulois.e.s parfaitement réveillée se retrouve à Bron. Objectif du jour, traversée de la Combe suspendue, au pied du Roc d'Enfer. Dans l'équipe, trois débutant.e.s absolus, et un décuvant (absolu également). Après une partie de Tetris pour rentrer dans les voitures, nous partons à l'assaut des cimes enneigées (en tous cas on l'espère).
Après un trajet sans encombre, nous arrivons au parking de la "Chévrerie", aux alentours de 9h. Tetris inversé, suivi d'une vérification et introduction au bon usage du matériel de la part des encadrants, en l'occurrence Serge et Sylvie. Avant de chausser, le "double check" est effectué. À seulement quelques mètres des voitures, entourés de chiens de traineau (surexcités), nous chaussons finalement nos skis. Et c'est parti ! les débutant soulèvent leurs skis, et se font immédiatement rappeler à l'ordre : "En ski de rando, on est flemmard, on traîne des pieds", une pédagogie sans faille. Après 5 minutes, arrivés au premier panneau, il s'avère que nous sommes partis du mauvais côté du torrent. Demi-tour et descente, sans dépeauter bien sûr.
Revenus au niveau du parking, nous nous engageons sur le bon chemin (on l'espère). Remontant sur le bord d'une piste de ski, nous bifurquons sur notre itinéraire, Qui hélas n'est plus enneigé au bout de quelques minutes. Nous rejoignons donc le bord de la piste, que nous remontons avec entrain et dynamisme. L'appel de la montagne sauvage se fait sentir ! Et les couches de vêtements tombent les unes après les autres. Loin devant, Jérôme fait des aller-retours pour se mettre en jambe. Loin derrière, les débutant.e.s s'efforcent de garder le rythme. Une pente raide s'élève devant le groupe (piste noire fermée), c'est l'heure du test : les premières conversions pour les novices. Sylvie, sous le regard attentif de Serge, coache avec patience ses petits élèves, qui malgré ds débuts hésitants, progressent à vitesse soutenue.
Enfin, le groupe quitte le confort des pistes damées, et s'élance entre les arbres dans la poudreuse. Après quelques arpents dans une première combe, nous arrivons au pied d'un mur plus raide. Chacun.e progresse à son rythme, parfois ralenti.e.s par des fixations capricieuses. Au bout de la montée, nous nous attendons à l'entrée de la Combe Suspendue. Le Roc d'Enfer nous surplombe de sa masse impressionnante. Le panorama commence à "envoyer du pâté". Dans la combe, le groupe se scinde en deux, certains préférant serrer au plus près du Roc, d'autres prenant le large pour profiter de la vue. Une choix judicieux ! La pente est de ce côté plus douce et la neige meilleure. Au bout de la combe, nous nous attaquons au dernier pan de mur, pour atteindre la crête au pied du Roc. La montée est raide, et se termine avec un passage gelé, qui permettra aux non-initiés de mettre leurs couteaux pour la première fois. Arrivés au bord de la crête, la falaise abrupte, laisse paraître au loin des massifs attirant l'oeil du skieur.
Après une pause méritée (pique nique pour certains), nous entamons la redescente, Sylvie en tête, dans un style léger et agile, traçant dans la neige des courbes "affriolantes" (pour l'oeil du skieur bien sur). Derrière, le groupe essaie de suivre, en s'appliquant sur sa technique. En queue de peloton, Serge ferme la marche, vigilant. Quelques chutes inopinées produisent des bonhommes de neige, dont nous tairons le nom ici. La descente du mur suivant la combe se fait entre de gros blocs gelés, témoins d'avalanches passées. En passant par un chemin légèrement différent de l'aller, nous arrivons à un chalet, proche des pistes, ou nous nous arrêtons pour pique-niquer (pour ceux et celles e l'ayant pas déjà fait). Le soleil et les tisanes nous réchauffent et déjà les images de la journée nous repassent. La fin de la descente se fait par les pistes damées prises à l'aller, et quelques minutes suffisent pour rejoindre le parking.
Le temps de se déséquiper et de charger les voitures, nous voila en route pour le gîte, où la galette nous attends... Vivement dimanche pour la deuxième sortie !