27-01-2019
Chablais - Faucigny
900
1191
1959
F
3 h
3

Samedi soir, ça ne s'annonçait pas très bien pour le dimanche : mauvais temps arrivant vers 13 h et conditions de neige très moyennes un peu partout. Seul élément positif : un risque limité d'avalanche.

Difficile alors de trouver une sortie potable pour le dimanche.
Mais :
« Il ne faut pas craindre de manquer d'idées. Des idées, on en trouve toujours chez les autres. Il faut les y prendre avec d'autant plus d'empressement qu'il n'en coûte rien. »

René Lobstein, Mercure ou les Douze Douzains du Négoce, 1924

Et donc de reprendre l'idée de sortie d'Aurélie V. (merci à toi pour le tuyau !) effectuée la veille à la Pointe d'Ardens.

Dimanche matin toutes et tous sont prêts à partir à 8 h du matin. Mais comme toutes et tous les Gaulois·e·s avaient pris exactement la même résolution, il a fallu attendre que parking se dégage pour pouvoir partir.

Sur la route d'Abondance et du Lac des Plagnes nous eûmes l'occasion de constater les dégâts du maigre enneigement à basse altitude.

Au départ du Lac des Plagnes, il y a déjà quelques voitures (donc des traces) et nous démarrons sans, cette fois (voir http://www.legaul.fr/ski/cr-ski2/2268-combe-suspendue-rassemblement-ski-25-01-2020-2268), aucune erreur d'itinéraire dans le vallon d'Ardens en direction de Cubourré (ça ne s'invente pas !).

Chacun·e avance à son rythme et un premier regroupement se fait au premier coude du trajet, face au Col de la Fourche.

Nous rattrapons alors, un peu plus loin, un un fort parti de skieurs dont certain·e·s sont clairement venu·e·s apprendre les rudiments de la randonnée. Nous les voyons ânonner, avec plus ou moins de réussite, leurs premières conversions.

Nous avons nous aussi propres nos débutant·e·s qui viennent, la veille tout juste, de faire premières armes. Mais, tels de vieux briscards, ils dépassent en trombe ces apprentis appliqués.

La trace passe, bien marquée, passe par les Chalets d'Ardens et nous remontons directement sur la croupe qui même à la pointe. Vers 1900 m deux de nos chevaux-légers vont jeter un coup d'œil une pente assez raide et relativement vierge qui descend vers l'Entre DeuxPertuis qu'Aurélie V. et Barbara C. nous avaient signalée. Bof !

Arrivé·e·s à la Pointe, traditionnel coup d'œil panoramique et préparation de la descente. Initialement nous avions pensé glisser vers l'Entre Deux Pertuis sur la pente parcourue la veille par l'autre groupe du GAUL. Mais un coup d'œil vers le ciel au sud nous convainc d'y renoncer : le mauvais temps approche. Le plan B consiste à descendre directement et à remonter dans le Col de la Fourche où nous pourrons faire demi-tour dès que la météo l'exigera.

Nous redescendons dans la combe d'Ardens au moment où le groupe que nous avions dépassé arrive : pas de bousculade au sommet ! La qualité de la neige n'est pas exaltante mais on trouve, ici et là, un peu de bon ski.

Vers 1650 m, repeautage et départ, en mode « chacun pour soi et Dieu pour tous » (pas exactement la devise de l'ANENA…) vers le Col de la Fourche. Orientée nord, la face est bien tracée et a l'air stable. Il neigeoote.

À mesure que l'on monte la raideur augment et les abandons se multiplient. Quelques courageux remontent très haut mais sont bientôt contraints, tout d'abord, à déchausser (sauf un qui s'entête à faire des conversion jusqu'au bout) et finalement à lâcher l'affaire pas très loin du col car, à pied, la neige enfonce vraiment beaucoup.

À la descente, nous touchons sur ce versant nord bien enneigé le meilleur ski de la journée, trop bref malheureusement. Par une sorte de justice immanent, les plus courageux (ceux qui sont monté le plus haut dans le col) sont les mieux récompensés.

Regroupement général au pied du col et en route vers le Lac des Plagnes.
Il neige un peu plus dru mais rien de gênant encore. La pente est très pistée et malgré l'encaissement du vallon qui a protégé la neige de l'ensoleillement des jours précédents, le ski reste moyen.

Quelques tentatives, pour changer, afin de passer sur le versant est du Lac des Plagnes, mais pas moyen d'y arriver (bois très raide et pas enneigé). Nous nous retrouvons repoussés sur l'itinéraire de montée. Quand ça veut pas, ça veut pas !

Avec tout ça, nous n'avons toujours pas cassé la croûte ! En arrivant à Cubourré (décidément, il doit y avoir là-bas un puissant champ mangétique qui nous attire inexorablement par là !) nous avisons une sorte de tonnelle sous les épicéas, totalement déneigée, parfaitement propice à une halte les fesses au sec. Sur nos talons le fameux groupe déjà mentionné, lui aussi à la recherche d'un point de chute, mais, une fois encore, nous les avons grillés.

Casse-croûte confortable et sans hâte pour profiter tranquillement de ce dernier moment en montagne : nous ne sommes qu'à quelques minutes du parking. Nous le rejoignons sous des flocons épars.

Préparation du retour, réorganisation des voitures, ça part dans tous les azimuts : pas le temps pour un tour au bistrot et adieux rapides sur le parking. En voiture ! Dix minutes plus tard, il pleut à grosses gouttes ! On s'en est bien sorti !