Haut Ariège par crêtes et sommets

Les ours du Haut Ariège. C’est à peu près tout ce que nous connaissions de cette région en entamant la traversée par les crêtes et sommets. Bien sûr, nous n’avons pas vu le plantigrade. Seulement quelques rares isards et bouquetins dans cette immensité de sauvagerie abrupte. La chasse et le braconnage sévissent par là. Dommage, car la nature s’est livrée à nous dans son authentique beauté. Myriades de lacs enchâssés dans les dalles de granit, flamboyance des rhodos carmin, cimes escarpés habillés de névés résistants, forêts humides et altières. L’homme, ariègeois, catalan ou andorran marque aussi l’espace avec les cabanes de secours, les sentiers « droit dans le pentu », les alpages de moutons, bovins et chevaux.

Avec Monique, nous avons marché (beaucoup) parfois hors sentier, en ajoutant les mains et les crampons, sacs d’autonomie pesant, avec la complicité efficace de Luc et Gabrielle.

Des grands sommets inconnus pour nous ont été nos balises belvédères : Mont Rouch, Pic d’Estas, Montcalm, Pic de Serrères, Pic de Rulhe. Nous terminons ainsi la traversée des Pyrénées au plus près de la ligne de partage des eaux que nous avons parcouru désormais sans discontinuité de Tarifa en Andalousie à Lucelle en Suisse. Les années passent, l’aventure rêvée se poursuit.