08-12-2021
Chartreuse
800
1080
1867
PD
3h30
1

Lundi, les prévisions météo ne sont pas clémentes. « La météo peut se tromper… »
Mardi, les prévisions ne sont toujours pas clémentes, probablement de la pluie jusqu'à 1500m. « J’espère que la météo se trompe !».
Quant au BERA, il indique un risque entre 2 et 3 en dessous de 1800m et 3 au-dessus de 1800m, la sortie est maintenue.

Mercredi matin, avec Victor et Guillaume, nous quittons Lyon à 7h sous la pluie. Nous nous rassurons en se disant qu’en Chartreuse la neige doit être de la partie…

Au niveau de Saint-Priest, Guillaume reçoit un sms d’une amie lui indiquant qu’à 15 minutes de notre point d’arrivée « il pleut des cordes ». À cet instant l’idée de rentrer sur Lyon nous a presque effleuré l’esprit… Mais non ! Nous sommes partis et l’espoir de voir de la neige et non de la pluie en Chartreuse est toujours là. Victor vérifie différents sites météo, d’après certains il ne devrait pas pleuvoir mais bien neiger vers 1000m. Guillaume semble plutôt sceptique sur ces prévisions et nous parle de sa sortie ski de fond du samedi sous la pluie : « au bout de 2h sous la flotte, tu prends l’eau et tu as juste envie de rentrer ». Cela fait maintenant 30 minutes que nous roulons, nous arrêtons de parler de la météo et engageons la discussion pour faire de plus amples connaissances.

À Saint-Laurent-du-Pont, il pleut toujours… Mais la température descend, 2°C, la neige n’est pas loin. Nous remontons le Guiers Mort, puis ~10 km avant l’arrivée à notre destination, Les Cottaves, la neige fait son apparition. « Ouf ! Nous n’allons pas sortir sous la pluie ».
Il y a de plus en plus de neige sur la route, un fourgon, Mercedes vito, nous double en mode « Fangio », nous le redoublerons quelques kilomètres plus loin en travers sur la route. Nous concluons que même avec des pneus de neige, un véhicule à propulsion ce n’est pas top sur la neige.

Arrivés à Les Cottaves, avec 30 cm de neige fraiche et une visibilité plutôt « bonne », ça va être une belle sortie.

Nous commençons la montée, l’ambiance est magique, la neige craque sous les skis, les arbres sont complétement enneigés et relâchent par moment leur surplus (nous en avons fait les frais). Les cuissots chauffent rapidement dans la neige fraiche, nous prenons chacun notre tour un relai pour limiter l’épuisement du traceur. Pour ma part je découvre la joie des conversions dans la poudreuse, technique et usant !

Malgré quelques recherches de la trace et une traversée un peu exposée, la montée se déroule bien.

À 12h nous arrivons au sommet du Charmant Som, le brouillard, le vent, le grésil et le froid sont au rendez-vous. Au vu des conditions nous prenons une décision collective de renoncer à la boucle prévue initialement et de revenir sur nos traces.
Le dépeautage n’est pas du tout une partie de plaisir.

C’est parti pour la descente, malgré les conditions nous prenons beaucoup de plaisir pendant les premiers hectomètres, la neige est superbe.
Rapidement nous retrouvons nos traces et descendons à travers la forêt, slalom entre les arbres, traversée de petit ruisseau, faut rester alerte.

La descente est terminée, nous regagnons la voiture et concluons que la sortie fût très bonne. Nous reprenons rapidement la route pour éviter les bouchons du 8 décembre. 30 minutes avant d’arriver à Lyon la fameuse question « Qui n’a jamais écrit de compte rendu ? » sort de la bouche de Guillaume. A priori c’est pour moi ?

Merci Guillaume et Victor pour cette sortie !

Coût carbone de la sortie* : ~13,5 kgCO2e / passager
(*) uniquement consommation de carburant | 230 km A/R ; Clio essence ; 3 passagers.