Dimanche du we de rassemblement, la fourmilière s'agite dès 7h.
A 8h on démarre, histoire de commencer tôt et finir tôt pour éviter les embouteillages.
Direction la Masure sur la commune de Ste Foy Tarentaise pour aller visiter les quelques beaux vallons au dessus.
A coté de la rivière, il fait bien froid mais nous sommes vite prêts. On chausse à la voiture. Je pensais faire un longue route un peu ennuyante avant d'avoir à monter dans les pentes mais la route monte déjà très bien, traverse le beau hameau du Crot, et permet de bavarder à plusieurs. Ca passe vite et nous arrivons dans le magnifique vallon du Mercuet. Le soleil n'est pas loin. On quitte le chemin bien avant le refuge de l'Archeboc et dès qu'on se trouve au soleil, une pause est bienvenue. Dans les premiers 200m la neige est très changeante à la fois croutée, dure et parfois poudreuse mais après le premier replat, elle sera beaucoup plus douce, le soleil faisant son oeuvre sur la très légère croute de givre matinale. Manu et Aurélie se relaient pour nous faire la trace et Fred tente de repérer quelques oiseaux ou animaux à la jumelle...et moi j'essaie pas les mettre trop en retard !! Mais je dois avouer que le rythme est étonnamment agréable vu les avions avec lesquels je suis partie :-). sur la fin nous rejoignons une trace déjà faite et rattrapons un groupe parti avec un guide. Nous arrivons sans problème au col de monseti puis encore une centaine de mètre à faire sur la gauche pour rejoindre le sommet dans un chaos de gros rochers transformés en doux mamelons blancs scintillants. Au sommet, pas de vent, on déjeune, j'enlève même mes gants pour écailler un oeuf, c'est qu'il ne fait vraiment pas froid : en effet depuis que nous sommes passés au soleil il fait vraiment très bon, tout le monde a tombé les couches. Du sommet, on voit mieux le coté italien qui fait franchement envie...
Puis voilà le moment crucial de la sortie : Manu va t il avoir l'intuition de la bonne pente du jour ?...Mais oui ! Le flair de Manu nous emmène dans la poudre du sommet au fond du vallon du ruitor, et Fred attaque dans la dernière partie un peu plus raide. Tout le monde a la banane. Ils se demandent s'ils remontent...puis la peur d'un retour trop tard les fait renoncer, mais vraiment cette pente N-NO était fabuleuse. Une fois que l'on quitte le vallon du ruitor, on prend un bon ticket pour un bobsleigh sans fin jusqu'à la voiture qui alterne ombre et soleil. Ca descend bien ! Je dois faire des pauses pur reposer mes cuisses en feu !
Et voilà une sortie rondement menée, pas très difficile, très sauvage, entre deux beaux vallons, face à l'imposant mont pourri. Mumu (la copine de Fred, fille du pays) avait dit rapprochez vous de la frontière, et Manu a retrouvé son flair !
Merci à vous 3 pour votre patience, j'ai passé une très bonne journée avec vous à randonner au sens propre du terme.