Départ a la fraiche de lyon à 5h30 on dit bonne nuit aux gars qui rentrent de soirée et on part pour Rivier d'Allemont.
Arrivés au parking vers 8h on part dans les temps en direction du sommet. De part l'orientation Sud / Sud est de la course c'est tout naturellement que nous commençons par 200m de portage en foret. Cette dernière a pris chère: on croise beaucoup d'arbre fraichement tombés ainsi que deux coulées dont une plus proche de la coulée de boue que de l'avalanche.
Un peu avant la fin de forêt on chausse enfin les skis. On avance sur une neige dure qui a bien regelée cette nuit et nous devons rapidement mettre les crampons. La course n'est pas spécialement longue en distance (5km) mais la pente est consistante presque tout du long avec 2 petits couloirs dont un à 35/40 degrés. Tout passe en ski+ couteaux mais c'est assez technique et on fait beaucoup de conversions dont quelques unes ratée.
A mi montée le couteau droit d'Adrien se fait la male 50m plus bas, pour lui c'est l'echaufefment.
On continue la montée non sans peine jusqu'au sommet, on est tous un peu dans le dur et arrivés en haut on a l'impression d'avoir fait 2000m. Peut etre les 5h de sommeil + la neige béton et le soleil... ou tout simplement le manque de caisse.
à 12h du matin on entame la descente sur une neige de type moquette. Les jambes sont lourdes et mes 0G biens aimés ne me font pas de cadeaux.
On se trouve un petit caillou au soleil pour lezarder et picniquer. Au moment de repartir Adrien frôle mon ski qui menace alors de dévaler la pente, dans un geste d'une grâce rare il réussit à le sauver. Malheureusment, dans l'action, c'est son propre ski qui est bousculé et file plein sud vers le ruisseau. Impuissants nous observons la latte s'éloigner. Par chance un petit pin a crochet ésseulé se trouve sur la trajectoire, à l'impact le ski se retourne et arrete sa course 100m en contre bas. Soit 2 fois plus que le couteau.
Adrien recupère son ski sur une jambe et on termine la descente alternant portage et ski quand les névés connectent.