20-03-2021
Chartreuse
1200
819
1747
F
7
1

 

On ne chausse pas à 800 m tous les jours. Nous profitons de la neige tombée bas pour choisir une course essentiellement étagée en moyenne montagne. Garés au pont des Allemands, nous croisons deux Gaulois qui visent aussi le Grand Som. Nous nous sommes levés tôt, la Chartreuse est un massif proche : nous démarrons à 8h20.

Nous espérions un BERA un peu plus favorable mais le risque est resté estimé à 3. Nous avons repéré le point délicat de la balade : une pente située au-dessus du col de Bovinant.

Longer le monastère de la Grande Chartreuse est toujours impressionnant. Puis, la forêt cartusienne et son relief typique nous charment. Une bifurcation permet un échange fructueux au sein du groupe : la trace est sur notre droite mais passer par la pente de gauche – pour arriver au même endroit – est-il judicieux ? Non car l'endroit, quand on y regarde à deux fois, est exposé.

Nous arrivons peu après sur un replat. Le temps était déjà hivernal, maintenant il s'éloigne franchement de la prévision. Ça souffle froid. La pente que nous voulions inspecter attentivement est dans les nuages.

Le habert de Bovinant nous abrite le temps de prendre une décision. Entre deux barres énergétiques, nous choisissons de monter au Petit Som et de poursuivre en direction de la Ruchère pour boucler par le col du même nom (Attention, le topo dont l'URL figure ci-dessus est partiel). Les pentes sont faibles et Hélène connaît par cœur. 

Heureusement. Même avec tous nos outils d’orientation, le relief du Petit Som est difficile à anticiper avec ce brouillard. Mais il n’y a pas de danger objectif et Hélène nous guide. Nous croisons de nombreux autres skieurs qui comptaient, comme nous, sur le soleil.

La descente face N puis en forêt, en rive droite du ruisseau, est des plus sympathique. La pause repas près du parking à 1150 m fait sortir quelques rayons. Nous montons au col de la Ruchère par un temps plus agréable bien que toujours peu bronzant. Nous profitons à nouveau des formes du massif, qui allie si bien le doux et l’escarpé.

Descente sans histoire dans la Prairie du Col. La poudreuse est très bonne à skier depuis le début. En forêt, quelques requins-cailloux cachés nous laissent à peu près tranquilles.

En aval du monastère, j’assiste à une chute originale. Un skieur est arrêté sur la partie enneigée de la route, l’arrière des skis au bord du ruisseau. Il y tombe soudainement. Une marche de deux mètres de haut et le fond est tout sauf plat ! Plus de peur que de mal, même ses skis sont intacts.

Nous terminons la balade autour de boissons houblonnées aimablement prévues par Vincent.