03-12-2021
Chartreuse
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Vendredi c'est permis et la journée est annoncée belle. Alors destination la Chartreuse, où les dernières portions du trajet nous confirment que la neige est présente en quantité, avec un programme encore flou de tricot autour des Petit et Grand Som. Départ du parking du Habert jusqu'au Col de Léchaud. Et je coupe le Som. Ooooh...

La moitié du plaisir est dans l'attente. Nous reportons la montée au sommet pour basculer vers le Habert de Bovinant et une première descente par la forêt sous le Pas du Loup. Après avoir contourné la bosse voisine de la cabane les camarades s'élancent enchainant virages et petits sauts dans la pow pow. J'adoooore regarder skier les gens. D'autant plus que mes acolytes du jour ne sont pas maladroits sur les planches. Pour ma part, c'est avec une maitrise totale de l'art zen que j'illustre les concepts de sérénité et fluidité. 

Repeautage au point Bourdoire, direction le Col de la Ruchère. Et je monte le Som. Aaaaah...

Enfin presque. Nous remontons la belle pente au pied du couloir Ouest du Petit Som, qui nous offre ensuite une descente délicieuse, au soleil, dans une poudreuse abondante et légère. J'adoooore regarder skier les gens. Instant glorieux saisi le regard humide d'émotion et imprimé à jamais dans la mémoire euh... d'un smartphone. Bonheur que ne gâte en rien la pause picnic qui s'ensuit. Ce couloir Ouest a tapé dans l'oeil des camarades mais son ascension directe semble retorse. Et je coupe le Som. Bouuuuh !

Du Col de la Ruchère nous entamons une traversée descendante par la forêt. Une retraite ? Que nenni ! A rusé, rusé et demi. Repeautage. Les boss ont de la suite dans les idées et nous retrouvons le chemin emprunté au matin pour contourner ce Petit Som, bien trop occupé à pavoiser au soleil dans son manteau immaculé pour s'apercevoir de notre manoeuvre machiavélique. Et je monte le Som ! Ouaiiiiis !!!

Le sommet nous offre une vue magnifique sur le massif, les sommets environnants et le monastère de la Grande Chartreuse dans son habit d'hiver en contrebas. 

Ayant atteint mes limites - condition physique et piètre niveau de ski - je décline la descente du couloir. Mes camarades refusent de me laisser repartir seul de l'autre côté et se livrent à une obscure variante de pierre-papier-ciseaux en sept manches gagnantes, ou perdantes, pour désigner celui qui renoncera au dessert. Nico hérite du boulet et m'accompagne, qu'il en soit remercié, pour une descente dont une portion s'apparente maintenant plus à une piste de bobsleigh qu'au chemin emprunté le matin même mais qui, notamment dans sa première partie en forêt, nous réserve encore de beaux passages poudreux à souhait. Tout en délicatesse, Aurélien et Julien souffleront à demi-mot que le couloir était complètement pourri. 

Simplement des conditions idéales pour une journée magnifique.