29-01-2022
Belledonne
3

C'est l'printemps !

Les idées de course tombent comme des mouches. La menace fantôme s'éloigne. Le temps est au beau fixe. Y a pas de leader.

Résultat : on a déjà du mal à choisir le parking.

Après avoir dit ouvertement (mais gentiment) du mal des split-boarders, notre Bricopat number one ouvre la route pour notre Fangio qui fait rugir son V1 dans la forêt de bip-bip des check DVA. C'est l'printemps.

Au sortir de la forêt, les pertes successives de cache de lunette et de casquette ne laissent planer aucune espèce de doute sur l'identité future de l'auteur du présent compte-rendu.

Il fait beau dans la combe des Roches. La compagnie est bonne et chacun va à son rythme. On flâne. 

Après la première pause au soleil, on est presque arrivé. Après la deuxième pause, il reste encore 600 m. Une gentille brise se lève, on relance la turbine. Mon Nico, pressé d'aller à la selle, ne s'arrêtera plus avant d'avoir rempli son contrat moral.

Ayant bien senti que la proposition de m'accompager n'a pas soulevé son poids en enthousiasme, je ne tempère pas le mien pour autant. J'enfile douze paires de pointes et pousse jusqu'au cairn sommital. D'ousque la vue est belle. C'est le printemps.

En redescendant, j'échappe mon bâton dans la face sud et conforte mon avance dans la course au CR, pas tellement disputée.

Je rejoins le gros de la troupe attablé au soleil. C'est le printemps.

La descente dans la combe du Teppey nous réserve quelques sections en bonne neige et quelques passages plus plats pour amuser Fangio.

Puis c'est l'interminable traversée sur la cuisse gauche où les plus malin.e.s trouvent toutes les combines pour franchir tous les ruisseaux. Minh dégote même un passage tout poudre pour en profiter au max. Sympa, il file le tuyau aux copains qui veulent.

Valmaure, voiture, binouze.

Les pilotes de l'écurie Mactuche nous quittent pour regagner les plaines. Nous versons pudiquement une petite larme derrière les verres fumés de Minh. Un bel oubli sur le tard, insuffisant toutefois pour me priver de rédaction.

Je tairais la soirée dans un confort indécent.

La suite au prochain numéro.