20-02-2022
Chartreuse
1500
F
1

Et dire que certains membres éminents de ce club n’ont encore jamais mis les pieds sur ce sommet emblématique.

Et c’est même personne de dire : »Qu’est-ce-qui peut pousser JC à aller foutre ses spatules sur un sommet si parcouru et, en plus, 3 fois ?

Et bien la glisse, la glisse, la glisse pardi !

Malgré une neige de qualité douteuse prévue ce week-end, qui pousse la plupart des skieurs à choisir de faire autre chose. Une neige si peu présente qui a contraint certains GAULois au portage au cours des sorties de la veille.

Toutes ces observations m’amènent à l’évidence :

Pourquoi partir tôt alors que la neige va être gelée ?

Pourquoi aller loin alors qu’un des sommets les plus proches de Lyon, plutôt skiant pour un sommet chartrousin, est encore enneigé ?

Normalement, le ciel devrait être dégagé pour la nuit, ce qui signifie un bon regel nocturne et une neige béton inskiable le matin. La webcam du col me confirme que la nuit a été étoilée.

C’est décidé : demain c’est d’abord grass-mat, puis Chamechaude.

Réveil 9H, tranquille. Petit dèj, je prends même le temps de regarder le slalom parallèle des JO. Déception pour les français éliminés en quart de finale.

Vers 11h45, je monte dans la voiture, il fait beau, je ne suis pas inquiet, je le sens bien.

Me voilà donc au col de Porte à 13h30 skis aux pieds avec l’objectif de monter au moins 2 fois au sommet histoire de rentabiliser la journée.

Les skieurs que je croise me confirment le bien fondé de mon choix. La neige est en cours de transformation, ça décaille. D’ailleurs, je monte sans couteaux jusque sous le sommet alors mes prédécesseurs les ont utilisés. Petit déchaussage sur 50m et me voilà les mains sur le câble.

Première photo de la croix et descente par la voie normale jusqu’à la cabane Bachasson.

Petite moquette fine, seule la traversée est restée en neige dure et la pente au-dessus de bachasson est bien agréable.

Seconde montée au sommet, directe au-dessus du rocher de la Folatière, ça croustille sous les carres, ça monte sans problème. Je rejoins la voie normale près de l’arête finale et je mes skis sur le dos : deuxième photo au sommet.

Descente par la voie du canyon. C’est la première fois que je pars ski aux pieds du sommet.

Il faut slalomer un peu entre quelques plaques d’herbes mais ça passe. Le canyon est plus peu rempli, il faut négocier 2 passages, les carres sur le rocher et puis c’est la descente moquette jusqu’à Bachasson.

3ème remontée par la Folatière, 3ème photo au sommet et c’est la descente par la voie des paravalanches. Un itinéraire raide au départ, souvent plaqué, mais aujourd’hui il n’en est rien, et barré par des paravalanches protégeant la station en contrebas. C’est dire la dangerosité du parcours. Un itinéraire que je ne fréquente que rarement tant il m’a laissé un souvenir indélébile que j’ai relaté sur data-avalanche. Les virages s’enchaînent tranquillement, neige moquette peu épaisse, le goulet au-dessus des paravalanches est rempli et passe sans problème. Je finis au coucher de soleil la descente intégrale avec une neige souple qui commence seulement à redurcir.

Une super journée : 1H30 de voiture porte à porte, 3 descentes différentes (1500m) en bonne neige de printemps et aucun portage.