05-03-2022
Belledonne
1700
1200
1500
8h
JP
1

Cela faisait un moment que ce superbe couloir bien visible quand on arrive de Chambéry nous faisait de l’œil. Les bonnes conditions en poudre étant difficile à trouvées dans cette orientation SO ouverte sans prendre de risques inconsidérés (l’approche étant assez « pittoresque »), c’est tout naturellement qu’il faut l’envisager en transfo, mais avant qu’il soit ravagé…

Les créneaux favorables n’étant donc pas tant larges pour descendre le bousin en bonnes conditions, nous n’hésitons pas une seconde quand le frangin nous fait la proposition même si l’iso 0 affiche 1 200 m avec un peu de vent….on verra bien si ça décaille !

Première difficulté : amener la caisse à 1 200 m, ça sera pas le moins simple de la journée (1 voiture s’est mis sur le toit d’ailleurs le soir).

Deuxième difficulté : la traversée intégrale de la face Ouest en béton sans trop laisser de force pour pouvoir monter par la face sud. J’ai déjà erré une journée entière dans le secteur du temps ou Iphigénie n’existait pas….le bon plan qu’on a suivi est de ne pas monter trop haut de suite, rester sur le chemin forestier qu’on prend au point 1 642 jusqu’au Habert de la Perrière, puis suivre le semblant de sentier en pointillé sur la carte jusqu’à 1 700 puis au feeling jusqu'au pied de la face sud qu’on remonte (qui était très belle à skier ce jour soit dit en passant)

Troisième difficulté : ce put… de petit vent qui ralenti le décaillage. Nous somme 2-3 groupes au sommet, frigorifiés, se regardant en chien de faïence « quel est le premier qui va tester le couloir », une chute au départ et on retrouve les débris à 1 700… Chouette, à 14h, un premier groupe s’élance, gros niveau ski, le bruit engendré nous indique qu’il a falloir attendre 1 heure de plus, on peut reprendre la sieste….

On s’élance enfin à 15h, c’est qu’il va bien falloir rentrer un jour ! C’est tout bon, même si la prudence reste de mise car si dégèle il y a, ce n’est que sur quelques centimètres, le fond reste hyper dur. On fera donc la descente en petits virages, on lâchera complètement les chevaux une autre fois ! Vers 2000, on s’échappe par la droite pour pouvoir profiter des bonnes pentes SO jusqu’au bout qui sont bien transfo.

Remontée au point 2 041 de la Grande Montage d’Arvillard dans une magnifique lumière en passant par le sympathique refuge pour éviter la grande traversée, puis descente tranquille par les anciennes pistes de ski de Val pelouse avant de reprendre la route jusqu’à l’auto.

Une journée bien remplie, une balade à ne pas sous-estimer compte tenu de l’approche un peu complexe où on laisse forcément quelques forces. Pour info, le départ de la face NO est complètement vitrifié et l’étroiture du bas semble bien sèche.