26-05-2022
Belledonne
1600
1276
2685
PD
12h
1

 Trop envie de faire une dernière en ski de randonnée. Sauf que … pas de coéquipier (mon post n’a pas été assez allechant), pas de voiture, … pas de neige … (si, un peu ?).

Je suis partie quand-même. Skis sur le vélo, vélo dans le train, nuit à Grenoble chez des amis. Puis vendredi, car Transisère de 6h50 avec le vélo sur le porte-ski, jusqu’à Rochetaillée (711 m). De là part la route vers le Col du Glandon. Me voilà à pédaler toute seule avec la lumière du matin dans ces jolis paysages. Ca monte bien. Je me dis que le tour de France est bien passé par là, et ça me donne comme une fierté … en plus ils sont légers, eux. Alors que moi …

Bientôt, des dizaines de cyclistes commencent à me dépasser, ils me disent bonjour avec un hocher de tête.

Le vélo-ski est un sport complet, quand on le pousse sur les côtes dures, ça fait travailler le haut du corps.

Au Rivier d’Allemont (1276 m) m’attend un joli studio coquet, chez Laura, qui habite juste au-dessus. L’après-midi randonnée à pied jusqu’au Pas de la Coche (1989 m) et redescente.

Samedi départ du Rivier d’Allemont à 4h30, skis sur le vélo. Je pédale dans la nuit jusqu’au bout du Lac de Grand-Maison (pont sur le Rieu Claret à 1773 m). Suite à une éboulement, la nouvelle route descend de 100 m et remonte de l’autre côté du torrent (ça ne se remarque pas en voiture mais à vélo j’ai un peu pesté). Il y a plein de pécheurs, j’aurais très bien pu faire la route à stop. Petit déjeuner au niveau du lac, récupération, habillage, skis sur le sac-à-dos, je dis « au-revoir » à mon vélo et je pars en direction du Rocher Blanc.

Conseillée par un ami, j’emprunte la rive droite (sud-ouest) du torrent de Rieu Claret. Environ 400 m de portage, jusqu’à 2200 m. Là on y retrouve les premiers névés. L’itinéraire vers le Rocher Blanc ne semble pas du tout évident, on ne voit pas de passage enneigé. Un skieur loin devant moi se dirige plein ouest vers la combe du Buyant, bien enneigée, cela semble un bon choix et j’y vais aussi. Un couloir raide, faisable à crampons, permet d’attendre la crête proche de la cote 2685 m (il y a deux sorties, à tout hasard je prends la sortie sud), puis de continuer vers le Pic de l’Agnelin. Je n’attaquerai pas le pic rocheux.

A 10h30 je démarre la descente, en boucle, vers le lac de l’Ane. Neige excellente, les nevés s’enchaînent sans besoin de déchausser jusqu’à 2300 m environ. La suite à pied, sur un sentier raide dans les pierriers, franchement pénible à la descente. Je descends au ralenti. Une famille de chamois très sympathiques , perchés sur les rochets tout-près, m’invitent à brouter de leur herbe. Je décline , le doute m’envahit … seraient-ils en train de se moquer de moi ? Ils m’accompagnent tout au long de la descente, je suis sure qu’ils font des paris à mon insu … va-t-elle se casser la figure ?

Retour au vélo, descente au Rivier d’Allemont sur les freins. Les cyclistes me croisent, ou bien me doublent comme des flèches.

Délicieuse tarte au mirtilles à la crêperie du village, que je recommande vivement.

Nuit de 12h de sommeil. Le lendemain descente jusqu’au Bourg d’Oisans, re-car (cette fois-ci vélo en soute), re-train et je suis toute contente d’arriver dans mon chez-moi douillet après ce bon we sportif.